La Pologne et la Hongrie, revenant sur leur veto contre le budget européen du 16 novembre, ont accepté une proposition de compromis concocté par l’Allemagne (qui assure la présidence tournante de l’Europe) laissant de côté le principe de la subordination au « respect de l’État de droit » (version Bruxelles et Haute Cour de Justice européenne).
Les 25 autres États membres de l’union européenne devraient valider le compromis avant la réunion européenne d’urgence à 27 qui se tient ce jeudi (en même temps que la réunion de la BCE)… les Pays-Bas étant les seuls à se montrer réservés.
Maintenant, il faut relativiser l’enjeu financier : le plan de relance post-Covid-19 porte sur 750 milliards d’euros – dont 390 Mds€ mutualisés – contre un plan de 3 000 Mds$ déjà adopté aux États-Unis au printemps dernier… et les 750 Mds$ sont débloqués progressivement sur 5 ans à partir de 2021, donc 150 Mds€ par an, ce qui semble dérisoire. Mais il faut y rajouter un peu plus de 1 070 Mds€ de « budget européen » sur 5 ans également).
Mais symboliquement, c’est le premier plan de soutien sous forme de « subventions », donc une grande première en 20 ans (il aurait été très facile de sauver ainsi la Grèce en 2010 et d’éviter de passer à côté de l’éclatement de la zone Euro).