Cela faisait 2 mois que nous n’avions pas de chiffres relatifs au déficit commercial américain, « shutdown » oblige… et il aurait mieux valu que la fermeture des administrations (celle du département du Commerce) se prolonge, histoire d’éviter aux marchés de se prendre un coup de massue.
En fait, si nous avions réellement affaire à des marchés, ils auraient dû subir un choc psychologique majeur… lequel n’existe que pour les commentateurs, abasourdis par une hausse de 18,8% du déficit pour un cumul annuel de 621Mds$ (contre 552,3Mds$ en 2017).
L’impasse a atteint 59,8Mds$ en décembre, un chiffre jamais atteint depuis octobre 2008 et qui résulte d’une baisse des exportations américaines pour le 3ème mois consécutif, y compris vers la Chine qui dégage symétriquement des records d’excédents, malgré les surtaxes douanières dont nombre de produits chinois font l’objet. Le déficit 2018 avec la Chine s’établit à -419Mds$, soit 67,5% du déficit total.
Comment Wall Street fait-il pour garder son sang froid et progresser au cours des 1ers échanges (effaçant les minuscules pertes de mardi soir) ?
C’est tout simple, les marchés digèrent cette nouvelle titanesque qui révolutionne littéralement le monde de la finance : Goldman Sachs (US38141G1040 – GS) renonce à imposer le port obligatoire de la cravate et tolère désormais le « casual chic ».
Alors, vous pensez-bien, les déficit US, c’est d’un banal !
David Kostin (stratège en chef de Goldman Sachs) dévoile quelques pistes pour 2019