Feu rouge sur le chemin de la conjoncture économique américaine. Le dernier chiffre américain inscrit au programme ce jeudi vient de paraître et c’est une déception (et pas la seule du jour) puisque les commandes à l’industrie américaine sont en recul de 0,8% en juillet, après une progression de 0,6% en juin.
Cela n’impacte pas le Dow Jones (qui s’accroche aux 26 000 points) mais le S&P500 aligne un second repli de 0,3% en 48h.
L’addition pourrait être plus salée puisque selon les calculs du cabinet de services aux entreprises ADP, le secteur privé américain n’a créé que 163 000 nouveaux emplois au mois d’août.
Ce chiffre est assez nettement inférieur au consensus de 186 000. Mais le total des créations d’emplois, à 217 000 (contre 219 000 en première estimation), reste malgré tout considéré comme élevé.
Des inscriptions au chômage qui reculent pour la dernière semaine d’août
Pas de changement en ce qui concerne la productivité aux États-Unis : elle est confirmée à 2,9% en rythme annualisé au deuxième trimestre 2018 (en regard d’une croissance à +4,2%), un chiffre conforme au consensus.
Dans le détail, la hausse de 1,9% du salaire horaire a été compensée par la contraction de 1% du coût unitaire du travail.
Si les chiffres d’ADP semblent négatifs, de façon très contre-intuitive, le nombre hebdomadaire de demandeurs d’allocations chômage communiqué par le Département américain du Travail s’effondre lui de 10 000 pour la dernière semaine d’août. Le nombre d’inscriptions hebdomadaires au chômage descend ainsi à un plancher de 203 000… ce qui est tout simplement un plus bas depuis décembre 1969. Le consensus attendait pourtant 214 000 inscriptions.
Pour résumer, il y a moins d’embauches au mois d’août mais personne ne s’est inscrit au chômage au cours de la même période… et un nombre impressionnant de chômeurs se seraient même évaporés en fin de mois.
Comprenne qui pourra !
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