Voilà une série de chiffres américains absolument parfaits pour continuer à couler des vacances paisibles sans craindre de voir les marchés succomber à de brusques accès de volatilité : les revenus et dépenses des ménages sont pour une fois au diapason, avec des hausses de 0,4 chacun.
Le taux d’épargne (dont le mode de calcul vient d’être radicalement réformé) ressort à 6,8% (il a plus que doublé en apparence mais par rapport au mois précédent, il reste stable selon les nouvelles normes).
Modération salariale, inflation stable
L’inflation réveillera-t-elle la vigilance des opérateurs ? Non, c’est également le calme plat avec un taux inchangé à 2,2% et tout aussi stable en données « core » (hors alimentation/énergie), à 1,9%.
Un dernier frisson peut-être avec les coûts salariaux ? Non, rien d’impressionnant : la hausse n’est que de 0,5% au deuxième trimestre et en y rajoutant les primes et autres avantages, le coût de l’emploi progresse de 0,6%, à 2,8% en rythme annuel… mais il était du même ordre au premier trimestre, donc aucun emballement « des salaires et accessoires » malgré un apparent plein emploi.
Les marchés obligataires ne s’y trompent pas, les T-Bonds 2028 se détendent de -1,5 point de base à 2,957%… Wall Street va pouvoir terminer le mois de juillet en roues libres, le Dow Jones va engranger 4%.
Philippe Béchade sur BFM Business – La croissance américaine bondit de 4,1%