« Nos concurrents sont des groupes comme Balenciaga ou Gucci » m’explique Jean-Michel Lagarde, Directeur Général Adjoint du groupe français BARBARA BUI (FR0000062788), rencontré lors d’un petit-déjeuner.
Spécialisé dans le prêt-à-porter féminin haut de gamme, le groupe se développe grâce à six franchises (notamment à Monaco, au Liban et dans les Pays de l’Est) et au succursalisme (six points de vente à Paris, deux à Milan, trois aux Etats-Unis). BARBARA BUI a d’ailleurs tout récemment ouvert sa troisième boutique américaine dans le centre commercial South Coast Plaza, au coeur d’Orange County en Californie du Sud. « La rentabilité est plus forte sur la franchise mais nous avons besoin de vaisseaux-amiraux, c’est-à-dire d’emplacements numéro un, même si cela coûte beaucoup d’argent. »
Parmi les idées actuellement étudiées, figurent le développement par franchise en Chine ou encore l’ouverture d’une succursale à Londres. Il faut dire que les emplacements numéro un – les mieux situés et donc les plus recherchés – sont souvent générateurs de forts trafics… Vous voulez un exemple ? La boutique Barbara Bui de l’avenue Montaigne réalise un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros par an, ce qui représente 16% du chiffre d’affaires du groupe. Cependant, précisons tout de même que, depuis 2008, il ne progresse plus vraiment. « Nous aurons une activité flat en 2012 et sans doute une hausse de 3 à 4% en 2013. » Dans ce secteur, difficile de rivaliser avec les grands acteurs qui ont, en plus, des moyens financiers beaucoup plus importants…
De plus, le développement coûte extrêmement cher au point que le groupe a perdu de l’argent au premier semestre. Pas énormément mais quand même 0,56 million d’euros (en net) en raison de l’ouverture d’une boutique à Los Angeles et du développement d’un site de vente en ligne. « Nous attendons 1 million d’euros de chiffre d’affaires via le web assez rapidement » précise Jean-Michel Lagarde. 2012 sera toutefois déficitaire avant un retour à l’équilibre en 2013. La situation financière du groupe ne lui laisse pas beaucoup de marges de manoeuvre… Certes, il y a 9,7 millions d’euros de fonds propres et une dette nette de 0,7 million d’euros mais ce n’est pas suffisant pour entreprendre un fort développement…
Alors quel avenir pour le groupe ?
Très franchement, quand vous voyez les ratios actuels, vous n’avez pas envie d’investir… mais nous sommes dans le monde du luxe et les marques peuvent se vendre très cher… Dans ce secteur, il n’est donc pas anormal d’acheter une société entre 1,5 et 3 fois son chiffre d’affaires. Prenons un ratio raisonnable de 1,5 fois, compte tenu de la faible taille du groupe, nous obtenons une valorisation d’à peu près 45 millions d’euros contre une capitalisation boursière de 22 millions d’euros actuellement. Du simple au double…
Et, très franchement, en discutant avec Jean-Michel Lagarde, je me rends compte que le seul moyen pour BARBARA BUI d’accélérer est de s’adosser. Mais la balle est largement dans le camp des actionnaires du groupe, Willian Halimi avec 40% et son ex-femme, Barbara Bui, avec 20%. Cet adossement me paraît vraiment inéluctable dans un secteur qui demande tant de moyens financiers…
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