Je ne vais pas vous faire mon commentaire sur la crise grecque qui n’en finit pas — si ce n’est pour dire que tant que l’Europe ne parlera pas d’une seule voix, il en faudra pas s’étonner de ces turbulences.
Je ne vous parlerai pas non plus de la valorisation de certaines banques françaises qui m’apparaissent aberrantes, notamment BNP Paribas, ou de la panique hystérique qui s’empare de n’importe quel investisseur lorsque vous prononcez le mot « banque ».
• Plus on se rapproche du fond, plus on se rapproche du rebond
Oui, la semaine dernière et la séance d’hier ont été une nouvelle fois difficiles pour les marchés — et encore plus pour les small caps pour lesquelles les baisses ont été très marquées. En cinq séances, le CAC Small a perdu 6%, tombant jusqu’à 5 656 points. Alternext a mieux résisté avec un recul de 2,5% — mais les valeurs le composant ne sont pas très liquides.
Je me suis entretenu avec beaucoup de professionnels ces derniers jours et le sentiment général est consensuellement maussade. Oui, tout le monde est désormais d’accord : « ça va mal ». Ce que j’interprète donc comme plutôt une bonne nouvelle et un motif de se réjouir : nous avons peut-être touché un point bas. J’aime être contrarien et lorsqu’un consensus baissier se dégage pour prédire un CAC à 2 500 points, c’est souvent l’inverse qui se produit.
Or, de mes discussions, il ressort qu’il y aurait des difficultés pour certains fonds small caps, ce qui explique leurs plus fortes baisses que les blue chips. En effet, il se murmure qu’il y a actuellement beaucoup de rachats qui peuvent contraindre certaines sociétés de gestion à liquider sans discernement certaines positions. Je vous explique…
• Les fonds small caps doivent vendre pour dégager des liquidités
Supposons un fonds de 30 millions d’euros (mero), investi en totalité — ce qui arrive souvent. Supposons une banque qui avait investi pour 3 mero dans le fonds, ce qui représente 10% des actifs de ce fonds. Cette même banque souhaite récupérer son investissement… Le fonds va être obligé de vendre très rapidement 10% de son encours pour que la banque récupère une partie de ses fonds (avec une belle moins-value à la clé).
Alors, comment rembourser la banque ? En vendant à tout prix des titres sur le marché, ce qui explique parfois les lourds dégagements que nous apercevons sans aucune rationalité économique. Vous l’avez compris, nous ne sommes plus dans le cercle vertueux de la finance, mais dans le cercle finance tout court. Dans ces conditions, la baisse appelle la baisse et la rationalité appelle l’irrationalité.
Jetez donc aux oubliettes tous vos ratios boursiers ! Car une situation de panique engendre des réactions disproportionnées.
J’ai beau recommander des valeurs en vous parlant de VE/REX de 3 ou de PER* de 5… Il y a un énorme flux vendeur. Mais vous savez comme moi que ce climat psychologique finira bien par se retourner et je ne serai pas surpris que les rebonds que l’on verra soient de l’ordre de 10%.
Donc, j’ai envie d’être optimiste. Un peu, au moins. Je ne vous ferai pas un inventaire à la Prévert des plus fortes baisses de la semaine… Mais je préfère regarder les belles performances, les valeurs qui arrivent à se distinguer dans ce contexte anxiogène.
• LEXIBOOK et ARCHOS font une excellente semaine
_____________________Pour vous aider dans vos investissements______________________
ATTENTION : JOUR J-1
Dès demain, les inscriptions seront closes…
Le 16 septembre 2011 marque notre Jour de l’Or, avec de nombreux intervenants dans tous les domaines de l’investissement aurifères : or physique, or papier, minières, pièces, risques, fiscalité… nous ne laisserons rien au hasard.
Le nombre de places pour cet événement exceptionnel diminue de jour en jour : n’attendez pas pour réserver la vôtre !
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La palme revient cette semaine et de loin à LEXIBOOK (FR0000033599 – LEX), qui a pris 118% sur la semaine. Oui, vous ne rêvez pas : 118% de hausse en six séances pour ce spécialiste dans la conception et la commercialisation de produits électroniques grand public. Le groupe vient de rentrer avec succès sur le marché des tablettes tactiles pour les enfants, avouant une rupture de stock et la vente de 70 000 exemplaires à 199 euros.
Si je calcule bien, cela fait un chiffre d’affaires additionnel de 13,9 mero pour le groupe qui a réalisé un chiffre d’affaires de 38,9 mero sur l’exercice 2010-11 avec un retour aux bénéfices à hauteur de 0,7 mero.
Ajoutez à cela une très nette amélioration de la situation financière avec notamment le succès en début d’année de l’augmentation de capital, le rachat de titres de la part de l’équipe dirigeante et un dossier qui a tout d’une recovery... Vous voyez que le dossier peut être attractif pour des investisseurs en mal de sensation forte.
Je vous attends sur la liquidité du titre. Eh bien elle est très bonne ! Il s’est échangé 32% du capital en cinq séances alors que la capitalisation boursière avoisine maintenant les 7,6 mero. Bon, évidemment, vous comprenez que désormais, il est un peu tard pour acheter. Du moins à court terme.
Une autre valeur qui s’est distinguée récemment : ARCHOS (FR0000182479 – JXR) qui a pris +17%. Lui aussi est un spécialiste des tablettes multimédia (et des baladeurs numériques). Il y a eu 45% du capital échangé sur la valeur en cinq séances avec l’impression que l’action amplifie les cours de l’action à la hausse et pas du tout à la baisse.
Si le marché remonte à 3 000 points (comme je l’anticipe dans les prochains jours), il y a de grandes chances pour que l’on assiste à une flambée d’ARCHOS, dont la rentabilité a été au rendez-vous au premier semestre avec un bénéfice net de 1,7 mero.
* Décryptage : PER Price Earning Ratio. Le PER sert à calculer la cherté d’une action. Il se calcule en divisant le cours du titre par le bénéfice ramené à une action. Par exemple : une entreprise est cotée à 40 euros. Son bénéfice par action est de 2 euros. Le PER est donc de 20. Cela veut dire que lorsque j’achète une action, je la paye 20 fois le bénéfice qu’elle va dégager (on considère généralement que le ratio peut aller de 5 à 40). Plus le PER est faible, plus il est rentable d’acheter. Cet indicateur se révèle très utile pour comparer les différentes entreprises d’un même secteur. |
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[…] 13 septembre, je titrais mon article : nous approchons du rebond. J’avais vu juste en prévoyant un rebond du CAC au-dessus des 3 000 points (nous avons eu, […]
[…] 13 septembre, je titrais mon article : nous approchons du rebond. J’avais vu juste en prévoyant un rebond du CAC au-dessus des 3 000 points (nous avons eu, […]
[…] 13 septembre, je titrais mon article : nous approchons du rebond. J’avais vu juste en prévoyant un rebond du CAC au-dessus des 3 000 points (nous avons eu, […]