Le scénario qui se répète inlassablement depuis le 25 octobre (nouveau record absolu dès l’ouverture à Wall Street et possible couplé record historique/record de clôture, un jour sur 2 depuis 12 semaines) n’engendre t’il pas une forme de tournis, ou d’ivresse qui anesthésie les neurones des investisseurs ?
Le S&P500 entame une 16ème semaine de hausse et les indicateurs techniques demeurent au vert à l’avant-veille de la publication des 1ers trimestriels (le coup d’envoi sera donné par JP Morgan).
Les investisseurs ne manifestent pas d’avantage d’appréhension avant la parution de l’indice « Empire State » de la FED et des chiffres de l’inflation américaine mardi, des prix à la production industrielle mercredi et des ventes de détail puis des chiffres de la construction résidentielle jeudi.
A force d’être systématiquement maintenus au vert (à dessein), les indicateurs techniques éclipsent toute forme d’analyse critique de la conjoncture et anéantissent toute initiative inspirée par le « sens de l’anticipation ».
Tous les caractéristiques d’une « bulle » sont au rendez-vous… à l’exception d’une composante autrefois essentielle mais devenue complètement subalterne : des acheteurs qui brillent par leur absence (1,4Mds€ échangés seulement sur le CAC40 à 90 minutes de la clôture).
Et avec l’entame des publications trimestrielles, les opérations de rachats (« buybacks ») par les entreprises vont être gelées jusqu’à mi-février: à part la FED, qui soutiendra encore le marché ?