Le rapport mensuel de l’AIE, publié ce mercredi, aurait pu refroidir le marché pétrolier: la consommation mondiale d’or noir progresse. Le rythme n’a cependant rien d’exceptionnel puisqu’il a été de +700 000 barils par jour en 2014 et que ce début d’année 2015 ne rencontre pas vraiment d’accélération.
La demande ne croît pas assez vite pour résorber les excédents de production mondiale qui se montent à plus de 2 millions de barils par jour, malgré une amorce de décrue de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis.
Ce ralentissement est plus que largement compensé par une hausse globale de 3,2 millions de barils par jour car tous les producteurs OPEP et non OPEP (Russie, Brésil, Malaisie, Chine, Vietnam,…) ouvrent grand les vannes. Pour mémoire l’OPEP, avec 31 millions de barils par jour, ne représente qu’un tiers de la production mondiale qui s’élève à 93,6 millions de barils par jour… Les Etats-Unis, quant à eux, pèsent désormais exactement 10% du total.
Autrement dit, à moins d’un choc géopolitique majeur – et l’affrontement Arabie/Yémen n’en fait manifestement pas partie –, il semble audacieux de miser sur un franchissement du récent zénith des 62,5$ sur le NYMEX.