Je ne vous apprends rien : la volatilité remonte sur les marchés boursiers européens. Le CAC vient tout juste d’atteindre le premier objectif de baisse que j’avais fixé (4.900 pts), soit une correction rapide de plus de 6.5% depuis le signal.
Le principal moteur de cette correction trouve en grande partie son origine non pas sur les marchés action mais sur les marchés obligataires. Je vous avais donné le signal de début de retournement quand j’étais revenu sur « le casse du siècle de Bill Gross ».
Si l’attaque était donc anticipée sur le Bund allemand (l’équivalent de notre OAT 10 ans), ses répercussions se propagent rapidement aux autres obligations d’État de maturité 10 ans. Non seulement de la zone Euro, mais aussi sur leur équivalent Américains : les TBills sur lesquels une tension similaire est observée.
Pour mettre ce phénomène (inquiétant) en perspective, j’ai rassemblé pour vous quelques graphes sur l’évolution des obligations souveraines à 10 ans pour la France, l’Allemagne, l’Italie et les États-Unis.
Pourquoi ce phénomène est-il inquiétant ?
- Les banques centrales sont-elles en train de perdre la main ? Le fait est que les taux de la zone Euro sont remontés très nettement au-dessus du niveau qui prévalait avant l’annonce du Q.E européen mis en place en début d’année. Il avait pour objectif (entre autres) de continuer à alimenter une baisse de ces dits taux. Raté !
- Et comme vous le savez, c’est cette baisse des taux orchestrée par les banques centrales qui a alimenté la hausse effrénée des indices boursiers. Évidemment, une hausse des taux aura (et a déjà) une conséquence inverse.
Donc ATTENTION : Dans un marché actions survalorisé – ce n’est pas moi qui le dit, je reprends (avec une certaine délectation je l’avoue) les récents propos de Mesdames Christine Lagarde et Janet Yellen – faites bien attention à ce mouvement qui se développe sur les marchés obligataires. Les marchés actions ne pourront supporter le choc très longtemps.