Avant-hier soir, à l’occasion du lancement d’« Octobre rose » (mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein), la tour Eiffel s’est parée de rose. Sur le CAC40 depuis mardi soir, la couleur est un tantinet plus foncée : c’est le rouge qui domine. Et ici, contrairement au film A la poursuite d’Octobre rouge, adapté du célèbre roman d’espionnage du maître en la matière, Tom Clancy, nous ne sommes malheureusement pas dans de la science-fiction…
D’un point de vue historique, la saisonnalité ne plaide pas pour un optimisme démesuré, octobre étant traditionnellement le mois le plus mouvementé sur les marchés (cf. le mois d’octobre 2018 ou le fameux krach d’octobre 1987).
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Or, avec un indice qui a déjà redonné plus de 4% depuis le début du mois, les choses ont commencé à prendre une tournure négative, au point qu’il soit légitime de redouter un bis repetita entre l’automne 2018 et l’automne 2019…
Il y a un an et un jour, j’écrivais ceci sur la situation des indices boursiers. Eh bien en ce début de quatrième trimestre, ma vision n’est guère différente.
Je me suis également exprimé il y a quelques jours sur le plateau de l’émission Trade ou pas trade et le moins que l’on puisse dire est que, depuis, après une clôture du troisième trimestre au plus haut lundi soir autour des 5 700 points, l’humeur a déjà bien changé…
*Une chute brutale… et qui n’est probablement pas terminée
Après l’avalement baissier réalisé mardi soir (NDLR : dans le jargon technique, il s’agit d’une ouverture au plus haut suivie d’une clôture au plus bas, cf. le cercle noir sur mon graphique journalier du CAC GR ci-dessous), l’indice a en effet poursuivi sa chute à une vitesse qui n’avait plus été enregistrée depuis début août.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Source : https://fr.tradingview.com/chart/?symbol=EURONEXT%3APX1GR
Désormais, on semble se diriger tout droit vers une zone oblique ascendante (visible en noir ci-dessus) qui correspond plus ou moins à la région des 5 200 points sur le CAC40. Le décrochage est brutal, mais c’est justement l’une des spécificités des baisses. A cet égard, voici ce que j’écrivais à mes abonnés au service SMS Cash Alert, qui permet aussi de jouer le repli des marchés avec de jolis gains à la clef comme c’est le cas cette semaine :
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
« Dans la situation actuelle, vous pouvez certes prendre le parti d’être exposé à une légère inertie haussière, avec des progressions de l’ordre de 0,2/0,3% sur le CAC40 qui peuvent se reproduire plusieurs jours de suite […], mais au risque d’être très vite contré à la première attaque vendeuse. Car comme le dit le célèbre adage boursier, les marchés prennent l’escalier pour monter, mais l’ascenseur pour descendre. En d’autres termes, ils montent lentement et à l’inverse, par l’effet boule de neige des stops qui sautent, se replient de manière beaucoup plus impulsive. »
Espérons maintenant que les chiffres mensuels de l’emploi américain, qui paraîtront demain en début d’après-midi, viendront tempérer les velléités vendeuses. Dans le cas contraire, que vous souhaitiez vous exposer à la baisse de manière « nue » ou simplement couvrir l’exposition acheteuse de votre PEA, vous savez où me trouver…