Les chiffres US continuent de meubler l’impatience des opérateurs à 24H de la publication du très attendu « NFP » (le rapport sur l’emploi US au mois d’août) et que nous apprennent-ils : le chômage demeure bas (enfin, celui que la fiction statistique maintient au plancher) avec 263.000 (contre 264.000) demandeurs d’indemnité hebdomadaire.
Oh, regardez, le chômage US ne bouge pas ! (mais ne regardez pas l’envol des coûts salariaux)
Mais il y a, en fait, eux autres chiffres beaucoup plus révélateurs : la productivité au 2e trimestre est revue à la baisse aux Etats-Unis (-0,6% contre -0,5%) et c’est imputable à une flambée des coûts salariaux qui griment de +4,3%/an (révisé de +2% initialement).
Les entreprises ont réduit leurs effectifs, compressé les coûts salariaux durant 8 ans… mais avec l’accélération des départs en retraite, elles n’y arrivent plus, elles doivent recourir à l’intérim, payer des heures supplémentaires, et cela coûte cher.
Il ne manque plus qu’une nouvelle hausse de taux par la Fed pour laminer encore plus la compétitivité de l’industrie US, via un renforcement du dollar.