La victoire incontestable du NON au référendum grec ne provoque pas de réaction cataclysmique sur les marchés financiers. Après avoir ouvert en gap baissier sur les 4700 points, le CAC40 s’est stabilisé et ne perd « que » 1,5%. On aurait pu craindre pire car cette nuit, les futures perdaient jusqu’à 3%.
Sur les marchés obligataires, on note une certaine tension, évidemment, mais là encore, pas de panique, pas de krach : les 10 ans espagnol et italien sont au dessus des 2,30% tandis que le 10 ans allemand reste autour 0,79% et retrouve son rôle de valeur refuge.
Attention cependant : en avril, le Bund était autour de 0,10% et affiche désormais un taux de 0,79% (près de 800% de hausse !).
Pareil pour l’OAT qui affichait encore un taux 0,30% et tourne maintenant à 1,30%. C’est plus de 330% de hausse en 3 mois. Alors certes, ces hausse extraordinaires de taux passent encore inaperçues et sont sans douleur car ce taux reste extrêmement bas… mais méfiance.
Il faut croire que la démission de Varoufakis, le ministre des Finances qui représentait l’aile gauche de Syriza, a rassuré les membre de l’Eurogroup qui se disent qu’ils vont pouvoir rouvrir les négociations… Restent à voir qui sera le nouveau Ministre des Finances et avec qui ils vont devoir parler… Car maintenant que la Grèce a le soutien du peuple… elle pourrait très bien radicaliser sa position au contraire !
Pour l’heure, les marché accusent dont une légère baisse, normale vu le contexte, et attendent un mouvement, un signe de la BCE qui devrait maintenir inchangée le plafond de l’ELA et laisser les dirigeants européens manoeuvrer pour essayer de trouve un accord. Mais Il faut agir vite : le contrôle des capitaux et la fermeture des banques asphyxient complètement l’économie grecque. C’est pour cela que les négociations ne sont pas fermées et personne n’y a intérêt. Le pays ne pourra pas fonctionner longtemps dans cette impasse économique.
Et personne n’a finalement intérêt à ce que la Grèce sorte de la zone euro ; ce serait la pire éventualité d’après moi car cela signerait vraiment la banqueroute et la déroute d’un pyas voisin. La Grèce, qui aurait une nouvelle monnaie dévalue, serait vite asphyxiée par l’inflation importée.
Mais les échéances se rapprochent : Le FMI attende un remboursement de 450 M€ le 13 juillet et le 20 juillet, ce sont 3,5 Mds€ qui devraient être remboursés à la BCE.
Pour l’instant, ce matin, nous sommes encore dans le grand inconnu, et il est difficile de dire si la situation ne va pas empirer et les marchés finir par dévisser.