Par Pierre Havez
Nous l’avons vu la semaine dernière, les mid caps ont su tirer leur épingle du jeu en 2012. Cela augure-t-il d’une bonne année 2013 ? Rien n’est moins sûr… Bien sûr, les fondamentaux qui ont fait la réussite de ces entreprises ont toutes les chances de perdurer cette année. Mais, selon certaines prévisions, les analystes tableraient sur un net ralentissement de la croissance du chiffre d’affaires des entreprises du CAC Mid & Small en 2013.
Pour autant, leur activité devrait tout de même globalement augmenter de 3,4% cette année – soit une progression moitié moindre que celle de 2012 (7,6%). Encore une fois, ce sont les entreprises du CAC Mid 60 qui devraient se montrer les plus dynamiques avec 3,9% de croissance, contre 2,3% seulement pour les valeurs du CAC Small.
Quant à la rentabilité, elle devrait également légèrement décroître voire, au mieux, rester stable sur l’exercice en cours. Si la marge opérationnelle du CAC Mid & Small est ressortie à 6,6% l’année dernière, elle ne dépassera pas 7,3% cette année avant toute prise en compte des charges exceptionnelles par nature difficiles à prévoir. Avec celles-ci, il apparaît donc peu vraisemblable que la rentabilité des petites et moyennes valeurs soit supérieure à celle de 2012.
Mais ne vous découragez pas cher lecteur. Certes ces chiffres ne sont pas excellents mais ils attestent au moins de la résistance des petites et moyennes valeurs. Par ailleurs, d’autres signes poussent à l’optimisme.
• La transition vers les actifs risqués a débuté
D’un point de vue macroéconomique tout d’abord, il semble qu’un retour vers le marché des actions soit nécessaire. Atonie des rendements obligataires oblige, les fonds d’investissement se tournent à nouveau vers les actions d’entreprises.
Selon une étude Morningstar, 352 fonds obligataires, référencés par la société de recherche en investissement, détenaient des actions à la fin du premier trimestre 2013, soit respectivement 13% de plus qu’à fin 2012 et 24% de plus qu’à l’issue du premier trimestre de l’année dernière. Si nous sommes encore loin d’une transition marquée vers des actifs plus risqués, cette étude témoigne néanmoins de la prise de conscience des fragilités potentielles des gestions obligataires dans un contexte de rendements toujours faibles.
Autre exemple, sachez qu’un autre acteur institutionnel de taille importante, Groupama Asset Management, vient de modifier son allocation d’actifs à horizon un an en passant à « surpondérer » sa part en actions, qui représente dorénavant 55% de son portefeuille. Surtout, Groupama AM a clairement indiqué sa préférence pour les small et mid caps plutôt que pour les large caps de l’Eurostoxx 50 !
Le marché action représente donc enfin une alternative crédible – comprendre attractive –, et en particulier les petites et moyennes valeurs dont les multiples de valorisation restent inférieurs de 25% à ceux de la période 2006-2008. Attention cependant, cette sous-évaluation ne concerne pas toutes les valeurs. En effet, la disparité des performances économiques et boursières entre les entreprises s’est accrue depuis maintenant trois trimestres. Les valeurs en croissance sont largement plébiscitées et affichent des multiples proches de ceux de 2006-2008.
Un petit avertissement s’impose donc pour certaines d’entre-elles qui n’ont pas le droit à l’erreur. Je pense notamment à Eurofins Scientific (FR0000038259), Virbac (FR0000031577) ou encore Rémy Cointreau (FR0000130395) ou Orpéa (FR0000184798).
• La prime de risque se réduit !
Dernier élément à prendre en compte, la prime de risque – c’est-à-dire le supplément de rendement attendu par un investisseur afin de compenser un niveau de risque supérieur à la moyenne –, a franchement baissé au mois de mai pour revenir pour la première fois depuis septembre 2011 autour de 6%.
Elle reste certes encore trop élevée à l’heure actuelle pour inciter les investisseurs à revenir sur les valeurs moyennes. Mais il ne s’agit-là que d’une question de timing. Parions qu’à un niveau de 5%, cette prime de risque traduira une aversion au risque plus compatible avec un nouvel afflux d’investisseurs !
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RT @SCConfidentiel: Les #midcaps vont-elles continuer à surperformer le CAC 40 en 2013 ? @PHavez http://t.co/pqHxAIBTaW