Le pétrole (ici le Light Crude Oil) n’échappe pas à la descente aux enfers ambiante et est retombé lourdement sur ses niveaux de 2016.
Un plus bas de quatre ans, et c’est tout sauf anodin car il s’agit d’un support graphique potentiel. Par ailleurs, aux Etats-Unis, les producteurs de shale oil (pétrole de schiste) ont pour la plupart des coûts d’extraction qui se situent entre 50 et 70 $.
De fait, un baril en dessous des 30$ constitue une menace majeure, non seulement pour ces producteurs qui risquent l’asphyxie, mais aussi pour les banques qui leur ont octroyé des prêts.
Une réaction américaine est donc à attendre.
Sur le plan graphique, les cours du WTI sont retombés sur des niveaux de février 2016 (cf. les pastilles orange sur le graphique ci-après), soit un retracement de 100% (!) de la vague de hausse débutée à cette époque.
Ces niveaux correspondent aussi aux projections de report d’amplitude (les flèches grises pour les reports primaires et les bleues pour les secondaires).
Au chapitre technique à présent, l’indicateur d’inertie (le Stochastique Momentum Index, « SMI ») est pour sa part arrivé en zone de survente (la pastille bleue), mais comme de coutume, n’anticipons surtout pas. C’est en effet le marché qui décide, toujours, et à partir de là il faut attendre le déclenchement ou non d’un signal par le SMI, ou l’indicateur de votre choix.
Le baril à 13$ ? Un scénario crédible
Si ce dernier délivre un signal positif en se retournant dans la zone du support, l’énorme « gap » laissé béant entre 36,5 et 41$ sera la première cible. Dans le cas contraire, c’est-à-dire s’il ne délivre pas de signal et que le support de la zone des 26 $ casse, en suivant les projections de report d’amplitude (la flèche bleue pointillée), le prochain niveau de support majeur se situerait dans la région des… 13 $.
Un niveau qui ne serait pas incongru si on prend du recul. En observant le graphique de très long terme ci-après, on s’aperçoit en effet qu’il ne s’agit pas d’un prix inconnu : il s’agit du support correspondant aux plus bas plusieurs fois testés depuis… 1986 (le rectangle horizontal vert).
Chacun espère qu’il n’ira pas jusque là, car cela signifierait que la pandémie de coronavirus a aussi muté en une crise financière et économique d’une ampleur inimaginable…
1 commentaire
Merci Gilles pour vos article technique super intéressant et formateur.
Certainement une très belle oppounite sur le pétrole si la crise ne dégénère pas….
Encore merci !