Les investisseurs vont disséquer ce soir avec attention les « minutes » de la FED (résumé des dernières délibérations de la mi-juin) car la question du plein emploi reste centrale dans l’appréhension des risques inflationnistes.
La remontée des salaires s’est avérée beaucoup mois rapide que la contraction apparente du chômage… mais le mouvement de réappréciation des coûts salariaux tend manifestement vers les 3% par an.
Flou statistique
Les chiffres du NFP qui seront publiés demains (+195 000 à +200 000 emplois) pourraient ancrer définitivement les anticipations d’une hausse de taux par trimestre d’ici juin 2019.
Difficile de se faire une idée sur la force ou la faiblesse du marché du travail avec la dernière enquête mensuelle d’ADP publiée ce jeudi puisque le secteur privé américain aurait créé 177 000 nouveaux emplois en juin, montant un peu inférieur au consensus qui était de 190 000 (après 189 000 en mai… nombre révisé en hausse par rapport à l’estimation initiale, qui était de 178 000).
Le Département américain du Travail a fait état d’une augmentation de 3 000 des demandeurs d’allocation chômage par rapport à la semaine précédente (le total remonte de 228 000, à 231 000, rien de bouleversant).
Autant de postes à pourvoir que de demandeurs d’emploi aux Etats-Unis, une statistique discutable…