Le FMI révise à la baisse, de 0,2%, ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017. Elle table désormais sur 3,4% ; contre 3,6% précédemment. En revanche, elle révise à la hausse ses prévisions pour l’Espagne et l’Allemagne (+0,2%). Si elle maintient ses perspectives pour la Chine (+6,3%) et l’Europe (+1,7%), elle les réduit pour la France (-0,2% et 2016 et -0,1% en 2017) et les Etats-Unis (-0,2% à +2,6%).
Les BRICS vont voler en éclats – à part l’Inde maintenue à +7,5% – mais ce sera terrible au Brésil (-3,5%), en Afrique du sud (chômage de masse) et en Russie.
Et QUID du pays dont la croissance repose sur le QE le plus massif et le plus durable de l’histoire du capitalisme (égal à 25% du PIB par an mais la banque centrale ramasse 100% des émissions obligataires) ? Eh bien ce sera 1% en 2016 pour le Japon (moins que la France)… dont la croissance tombera à 0,3% en 2017 (-0,1% par rapport à l’estimation initiale du FMI).
Pensez-vous que la Bank of Japan va protester, contester le pessimisme du FMI ? Que nenni : M. Kuroda qui orchestre le plus ambitieux programme d’achats d’actifs de l’histoire du capitalisme (je sais, je me répète mais c’est tellement vertigineux) vient de reconnaître début 2016 que le potentiel de croissance de l’économie nippone tourne autour de +0,5% au maximum et que le « super QE » n’y peut rien.
Le bilan de BoJ dépasse maintenant 50% du PIB japonais… ce qui devrait suffire à valider un diagnostic de faillite – de la même façon que pour la Grèce, mais avec une population bien plus vieillissante.