Depuis le 1er août, les flux de désinvestissement au détriment des actions se déplacent massivement vers l’obligataire, et le phénomène se trouve renforcé en fin de semaine par la résurgence des turbulences politiques en Italie… et comme les « ennuis volent en escadrille », les banques italiennes rechutent en piqué, Unicredit dévisse sous les 10€, puis surtout sous le plancher hyper-critique des 9,70€ de fin novembre 2016.
Les gérants n’ont qu’une envie : fuir du compartiment actions. Mais ils sont contraints de maintenir un pourcentage minimum de titres dans leurs portefeuilles de par leurs mandats.
Les temps changent, pas les ficelles boursières
Il leur faut donc remplacer les lignes dont ils se débarrassent par d’autres qui leur semblent moins risquées. Et la grande leçon du trou d’air de début août (-7 à -8% en cinq séances), c’est que même si les décennies boursières passent, les vieilles ficelles ne changent pas.
Les gérants arbitrent les valeurs cycliques au profit de celles liées aux biens de consommation courante (agro-alimentaire, nourriture, boissons) et des « utilities« , sociétés de services aux collectivités dont les revenus sont prévisibles et récurrents, puisque négociés avec des donneurs d’ordres tels que des municipalités, des régions ou des Etats qui, par définition, ne peuvent faire faillite.
Les investissements dans le secteur « biens de consommation » (titres et ETF’s) ont grimpé de 19,5% depuis le 1er janvier… mais le rythme a pratiquement doublé depuis le début de l’été.
Et ce scénario annonce rarement une période faste pour les actions car il entérine l’imminence d’une récession.
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1 commentaire
Je dois avouer ma perplexité vis-à-vis de cette notion de désinvestissement dans l’absolu car pour chaque vendeur qui désinvestit il y a forcément un acheteur qui investit et vice-versa. Il y a toujours un équilibre ce n’est que lorsque les cours sont réservés à la baisse que l’on peut parler d’une volonté de désinvestissement global car c’est le seul cas où un équilibre n’a pu être trouvé