Bill Gross, l’ex-gérant (de 1971 à septembre 2015) emblématique du plus grand fonds de retraite de la planète PIMCO – et aujourd’hui à la tête de Janus Capital – ne comprend plus le monde (de taux négatifs) dans lequel le monde évolue depuis bientôt presque 2 ans.
Lui dont le métier fut d’acheter des bons du Trésor depuis plus de 45 ans explique qu’il se retrouve maintenant comme un « junior » devant les marchés obligataires… avec une nouvelle ligne de conduite qui consiste à savoir quoi vendre.
Il serait tenté de vendre à peu près tout, après avoir qualifié le Bund allemand l’an passé de « short du siècle« .
Il est rejoint par Franck Dixmier, directeur de la gestion obligataire chez Allianz (qui a avait justement racheté PIMCO en l’an 2000) qui évoque une « bulle obligataire », estimant que les marchés de taux sont plus que jamais déconnectés des fondamentaux économiques, avec plus de 7800 Mds€ d’emprunts d’Etat de toute maturité en taux négatif.
Il précise que le risque n’est plus pricé, n’a plus aucune valeur, la volatilité est anormalement faible et son patron Andreas Utermann surenchérit : « La longue période de hausse du marché obligataire a probablement touché à sa fin ».
Le problème, c’est que les banques centrales rachètent tout et ont complètement asséché le marché obligataire, contraignant les gérants à se rabattre sur le high yield et nous ne sommes peut-être pas si éloignés d’une situation à la Lehman (avec la ruée sur les « subprime »), évoqué hier par Shinzo Abe.
Un simple élément de langage nous disent les optimistes car le 1er Ministre japonais cherchait une bonne excuse pour ne pas augmenter la TVA dans l’Archipel avant 2018.