La rumeur, lancée par Bloomberg, est reprise en boucle par la plupart des chaines financières, dont BFM Business. Donc vous êtes probablement déjà au courant : Peugeot (FR0000121501) serait en négociations avancées avec General Motors en vue du rachat d’OPEL et Vauxhall, les filiales allemandes et britanniques du groupe américain.
Rapidement, le titre s’est envolé de +6%, au-delà des 19 € (le titre retrace son zénith de fin mai et début juin 2015).
Le mariage de PSA, tout juste convalescent après la crise de fin 2012/début 2013 avec OPEL (de plus en plus marginalisé en terme d’image et qui peine à asseoir un positionnement — le slogan « c’est une allemande » ne prend pas –) semble séduire les marchés.
Il y a 3 ans, la thèse qui séduisait le plus les investisseurs, c’était pourtant la disparition d’OPEL et de Vauxhall — deux marques qui n’avaient pas de pertinence dans le paysage automobile européen.
En auraient-elles retrouvé une par miracle ?
Quelle pertinence aurait ce rachat par Peugeot ?
Aux yeux de Peugeot, c’est une opportunité de renforcer sa présence (effectivement très faible) sur les marchés britanniques et allemands… Mais au-delà de la complémentarité géographique, les deux marques de GM sont en concurrence frontale avec Peugeot en terme de gamme et ne lui apportent aucun débouché supplémentaire ; ni vers le low-cost, ni vers le segment prestige (à fortes marges).
Un tel rapprochement peut-il être un succès s’il n’est motivé que par une logique d’économie d’échelle ?
Mais peut-être que Peugeot garde secrètement un argument marketing imparable pour imposer « Peugeopel » ou « Vauxcitroën » sur les routes d’Europe et d’outre-Manche…