Tout le monde donne son avis sur la stratégie que la FED devrait suivre – il s’agit du même par le plus merveilleux des hasards – et vous ne serez pas étonnés de constater que les plus grands esprits s’accordent sur la nécessité de poursuivre la même politique de taux zéro qui échoue à relancer l’économie depuis 2011 aux États-Unis.
La FED doit laisser le bol de punch au milieu de la salle de bal, c’est ce que pensent unanimement Christine Lagarde (s’exprimant au nom du FMI), Martin Wolf l’éditorialiste vedette du Financial Times (qui aurait l’oreille de la FED), et du personnage le moins connu du grand public et donc le plus influent Kaushik Basu.
Il s’agit de l’économiste en chef de la Banque mondiale (un universitaire d’origine indienne) et il recommande de repousser toute « normalisation » des taux au-delà des 16 et 17 septembre prochains.
Car en vérité, aucun des « initiés » mentionnés ci-dessus ne croit aux 3,7% de croissance affichée statistiquement par l’économie américaine au 2ème trimestre, pas plus qu’au « plein emploi » tel qu’il découle d’une estimation du taux de chômage à 5,1% par des méthodes de calcul permettant des niveaux de falsification de la réalité digne de l’URSS de la grande époque de la guerre froide.