C’est peu dire que les investisseurs ont apprécié le plan de relance de 8 Mds€ de la filière automobile, très durement touchée par la pandémie de Covid-19, et plus encore la présentation du plan stratégique de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.
En hausse de 2% ce jeudi en début de séance, le titre de la marque au losange a surtout bondi de plus de 17% hier (après, déjà, des progressions de 4,4 et 6,2 % lundi et avant-hier). Il se trouve que j’avais bien « senti » le rebond boursier du constructeur automobile, invitant mes abonnés au service BAQPRO à se placer à l’achat mardi.
A bon escient donc car, sur le plan technique, nous avons assisté au squeeze en sortie de range horizontal que j’escomptais (cf. le rectangle horizontal sur ma première image ci-dessous).
Prendre le train en marche… ou anticiper
L’exemple de Renault illustre bien à mon sens cette réalité selon laquelle vous avez toujours deux façons de faire dans ce genre de situation :
- Soit attendre que la nouvelle ou le catalyseur soit connu. Auquel cas, il vous faut tenter de prendre le train en marche, ce qui n’est pas forcément aisé « à chaud », surtout si Wall Street hésite comme cela fut le cas hier.
- Soit chercher à anticiper, au risque bien sûr de se tromper, d’autant que le secteur n’est pas forcément celui qui a mes faveurs actuellement.
Significative, la progression du titre a donc fait les affaires de mes abonnés et nous aurions tort de bouder notre plaisir eu égard aux nombreux risques qui subsistent sur ce dossier.
Souvent évoquée par les investisseurs ces dernières semaines, la perspective d’une augmentation de capital massivement dilutive n’est ainsi pas définitivement écartée. Et si l’octroi d’un prêt de 5 Mds€ garanti par l’État apporte une bouffée d’oxygène au groupe en la matière, il faudra tout de même se conformer aux conditions posées par le chef de l’État.
Une chose est sûre : Renault va devoir faire des concessions importantes pour survivre. Il n’est cependant pas certain du tout que les fermetures de sites et autres substantielles réductions d’effectifs qui semblent actuellement sur la table – nos confrères du Figaro suggéraient avant-hier quelque 5 000 suppressions de postes à horizon 2024 – soient du goût de tous…