Comme un phare dans la tempête (j’exagère à peine), CNBC a convoqué Robert Shiller pour commenter la prestation de la Fed mercredi soir et la correction des marchés.
Le Prix Nobel juge la correction boursière peut-être un peu excessive sur le court terme (phase d’extrême aversion au risque) mais rappelle que les valorisations demeurent historiquement élevées, selon le ratio qui lisse les performances annuelles des actions, dont il est l’inventeur.
Le VIX entre dans la zone du chaos
En ce qui concerne la politique monétaire de la Fed, avec « des taux à 2,5% quand la croissance est encore voisine de 3% avec une inflation autour de 2%, [elle] demeure très accommodante, et cela le sera encore à 3% ».
Mais le marché parie déjà que ce niveau de taux ne sera pas atteint (ou alors très provisoirement) d’ici 2020 puisque le rendement du 10 ans s’inscrit au plus bas depuis le 4 avril (vers 2,777%) tandis que le baromètre du stress, le VIX, flirte dangereusement avec ce que je baptise « la zone du chaos » qui se situe au-delà des 26 (testé d’entrée de jeu, alors que le Dow Jones chute de 0,8%).
Pour l’instant, le VIX plafonne… les « sherpas » doivent employer les grands moyens en cette veille des « 4 sorcières » : ils savent que la situation n’est pas loin de leur échapper et pourrait devenir incontrôlable, chaque jour apportant une nouvelle preuve de la dégradation conjoncturelle. Ce jeudi, l’indice Philly Fed est publié en repli de 3,5 point à 9,4 contre 12,9 en octobre, au plus bas depuis août 2016 et loin des 15 anticipés.
Tout va si bien que la FED n’a pas besoin d’être accommodante !