Vous voulez investir dans l’immobilier à Houston sans jamais avoir été au Texas ? Vous voulez investir à Cannes sans rien y connaitre à la French Riviera… ? Alors la nouvelle plateforme immobilière RoundVip est faite pour vous.
À l’origine de ce projet, deux hommes : Pascal Rosenfeld, un banquier d’affaires, et Jérémie Berrebi, un spécialiste du capital investment, connu notamment pour Kima Ventures, un fonds qu’il gère pour le compte de Xavier Niel. Jérémie fourmille de projets et possède, sans doute, l’un des plus beaux carnets d’adresse du milieu.
Le business model est très simple
Les deux gérants choisissent des projets immobiliers de qualité et, avant de le lancer, les proposent sur leur plateforme. Un investisseur qui souhaite investir dans l’immobilier choisit un projet qui lui plait et va alors acheter des parts de ce projet. L’investissement minimal est de 10 000 €, avec toutefois une obligation d’être un investisseur qualifié, c’est-à-dire possédant plus de 500 000 € de patrimoine financier.
Concrètement, l’investisseur apportera sa mise sur le projet au moment de la construction, avec une détention de 1 à 3 ans, moyennant un taux d’intérêt garanti, proche d’un high yield (c’est-à-dire entre 6% et 8% annuel). Et c’est là que tout change par rapport à un investissement classique : la rentabilité est connue AVANT au lieu d’être découverte par la suite.
En fait, il faut savoir qu’il peut être très difficile, même pour un particulier assez fortuné, d’investir dans l’immobilier sans rien y connaitre. Le risque est de faire de mauvais placements… et ensuite de devoir gérer la location, et puis certains projets étant tout simplement trop lourds pour être rentabilisés.
Grâce à cette plate-forme, l’investisseur aura donc accès à un deal flow conséquent de qualité sans avoir à se soucier des problèmes logistiques mais, aussi et surtout, sans aucun des nombreux soucis liés à la gestion. « Nous sommes sur des projets très intéressants sur la Côte d’Azur et aux États-Unis. Nous allons signer avec des promoteurs importants dans les prochaines semaines », me confie Jérémie Berrebi.
Un énorme potentiel pour cette plateforme
Pour tout vous avouer, je l’ai longuement rencontré en Israël, à Bne Brak très précisément, ville très religieuse. L’homme est juif orthodoxe, spécialiste du Talmud et des nouvelles technologies, et assez dégagé des contingences matérielles… Vous allez sourire mais il m’a confié, alors que je lui demandais ce qu’il faisait de son argent : « Mon but est de pouvoir offrir une maison à chacun de mes enfants. Le matérialisme ne m’intéresse pas ». Pas de grosses voitures, ni de montres bling-bling ; cet homme qui mène plusieurs vies de front : l’étude religieuse, ses enfants dont il s’occupe tous les jours, et le monde des technologies. Comme il ne dort pas non plus beaucoup, il nous arrive de nous échanger des mails à des heures indues.
« Pour l’instant, nous sommes dans un business model sans secondaire. C’est-à-dire que l’investisseur doit rester jusqu’à la fin de la période donnée. Mais nous n’excluons pas du tout le fait de créer un marché secondaire pour faciliter les sorties des personnes coincées et voulant réaliser leurs investissements ».
L’approche est top-down dans la mesure où il est proposé des biens très intéressants à une clientèle de gens fortunés. Ils accèdent à un club tout en faisant de bonnes affaires. Bien entendu, tout est fait dans les règles de l’art avec une inscription sur Internet puis un suivi par un broker avec bien sûr la directive Mifid pour une meilleure protection des investisseurs…
Bref, voilà un concept qui devrait se développer à vitesse grand V et faire beaucoup parler de lui. D’après mes informations glanées, des family offices du monde entier seraient déjà enclins à investir alors que la plate-forme vient d’ouvrir ses portes. Il faut simplement espérer que le commun des mortels puisse un jour investir car le critère d’investisseur qualifié peut apparaître aux yeux de certains assez restrictif.