Rentabilité, activité et carnet de commandes en vive hausse, perspectives solides : la copie que vient de rendre Sartorius Stedim Biotech (FR0013154002-DIM) est d’une blancheur immaculée. Comme l’expliquait mon confrère Eric Lewin ce matin ici, l’équipementier scientifique et médical, qui caracole en tête du SBF120 (+15,3% à 102,40 €), a vécu un exercice 2018 en tous points remarquables.
Son chiffre d’affaires a ainsi grimpé de 12,1% et de 13,7% à devises constantes à 1,21 Md€, une performance d’autant plus remarquable qu’il se situe dans le haut de la fourchette prévisionnelle qui avait été révisée… à la hausse cet été. Les ventes ont au surplus progressé dans tous les marchés où opère le groupe, lequel a également vu son Ebitda courant s’envoler de 16,1% par rapport à 2017 à 342,4 M€.
De fait, la marge d’Ebitda a augmenté de 900 points de base pour s’établir à 28,2%.
« Après les performances relativement modérées de l’exercice précédent, nous avons renoué l’an passé avec une croissance tendanciellement forte, au-delà même, dans une certaine mesure, de nos projections initiales », s’est félicité Joachim Kreuzburg, président du conseil d’administration.
Autre motif de satisfaction : le carnet de commandes a crû de 14,2% et atteint désormais 1,3 Md€.
Un PER de 35 qui légitime une certaine prudence
En termes de projections maintenant, Sartorius Stedim Biotech ambitionne une hausse de ses revenus comprise entre 7 et 11% cette année. Une fourchette relativement large, ce qui s’explique notamment par les incertitudes liées au Brexit. A ce propos, la direction a rapporté avoir adopté des « contremesures ». Elle a cependant aussi estimé, à défaut d’être aujourd’hui à même de fournir des « prévisions fiables », qu’« une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’Union européenne pourrait avoir un certain impact sur (la) chaîne d’approvisionnement ».
Un bémol dont la communauté financière a fait fi, se focalisant logiquement sur des fondamentaux d’une robustesse peu commune.
Au niveau boursier, l’action affiche désormais une hausse de plus de 58% sur un an et se paie sur un PER de 35. Elle commence donc à être chère et des prises de bénéfices ne peuvent être exclues, même si le potentiel d’appréciation à long terme ne se dément pas.