Les « permabulls » avaient donc raison dès la mi-octobre : les indices américains sont désormais en train de grimper le mur de l’angoisse… et si les raisons d’angoisser sont nombreuses, les indices outre-Atlantique iront très haut.
Ils y vont bel et bien… et de bon cœur, puisque le « S&P » nous offre une réédition presque à l’identique du scénario d’octobre/décembre 2014 avec une envolée de +245 pts (+13%) d’un seul jet.. ce qui ramène l’indice phare à 1% de son double record absolu de clôture du 21 mai et 20 juillet 2015).
Mais l’histoire ne se répète jamais à l’identique.. surtout lorsqu’il s’agit de rejouer les scénarios les plus fous.
Pour notre part, nous relevons 2 différences majeures : reprendre 13% n’a pris cette fois-ci que 5 semaines, au lieu des 8 nécessaires il y a 1 an.
La seconde différence est encore plus vertigineuse : rien ne va mieux, ni sur le plan de la conjoncture économique (la croissance du PIB américain a chuté de 62% en rythme annuel par rapport au T2, et aucun signe d’amélioration n’apparaît au T4), ni sur celui des résultats d’entreprises (qui se dégradent pour la 1ère fois depuis 2009).
Cette hausse du « S&P » est un pur black swan… un concentré de contradiction théorique et d’impossibilité pratique mais qui est pourtant devenue une réalité.
L’explication résiderait dans le renoncement anticipé de la FED à remonter les taux… laquelle préparerait au contraire un plan visant à rendre ses taux négatifs, comme en Suisse ou en Suède, ce qui reviendrait à une taxe sur le cash, voire à l’interdiction de l’argent liquide (vous trouverez ici un site plus documenté sur le sujet). Pire encore : certains anticipent désormais aussi un « QE4 » en 2016.
Le retour au zénith historique des 2 130 pts dans ce climat psychologique démentiel – où toute mauvaise nouvelle redevient une bonne nouvelle – ne devrait être qu’une formalité avant les chiffres de l’emploi américain ce vendredi.