Entre Stanley Fischer, Donald Trump et Hillary Clinton, qui fut le plus consternant ce weekend ?
Stanley Fischer affirmait ce weekend que les chiffres relatifs au marché du travail, les pires durant deux mois consécutifs depuis 2009, restent solides (« les Etats-Unis sont proches du plein emploi ») et que la croissance devrait accélérer au 2e semestre (à contre courant des dernières estimations du FMI et de la l’OCDE).
On frôle le surréalisme : plus c’est mauvais, mieux ça va ?
Là où les faits lui donnent raison, c’est au niveau du moral des ménages « au beau fixe » et dont les dépenses de consommation sont effectivement plus robustes depuis quelques mois.
Mais attendez… il y a un loup !
Fischer n’évoque à aucun moment le creusement record du déficit budgétaire américain qui explose de +150 Mds$ en 2016. Avec autant d’argent injecté, il n’est pas étonnant que cela crée des emplois et génère du pouvoir d’achat. C’est un grand classique en année électorale, mais cette année, Washington s’est surpassé.
Tout comme les deux candidats à la Maison Blanche dimanche soir : Hillary m’a convaincu que Donald est fait pour présider… un club de supporters de foot américain, Donald que sa rivale mériterait de purger plusieurs peines de prison.
Vous comprenez pourquoi Wall Street fera tout pour que l’Amérique continue d’être dirigé par le « deep state » et l’oligarchie financière plutôt que par des « responsables » issus du processus démocratique !