Trump a eu beau claironner il y a quelques heures lors d’une conférence de presse qu’un vaccin « largement distribué dans la population » pourrait être disponible fin octobre, les effets d’annonce s’émoussent et ne parviennent plus à enthousiasmer les marchés. La chute de 1% du CAC40 sous les 5 000 points le démontre ce vendredi. Le S&P500 recule également de -0,2% après -0,5% la veille.
Trump a déclaré : « Nous sommes prêts. Nos militaires et les autres responsables sont prêts à agir, nous pensons que la distribution pourrait même commencer dès octobre, ou novembre ou décembre au plus tard. »
Mais la distribution de quoi ?
Pfizer et Moderna affirment s’attaquer au dernier stade des tests de « phase 3 » sur pas loin de 30 000 patients volontaires (peu de défections entre la 1ère et 2ème injection).
Mais aucune information sur l’efficacité réelle… et même si une réponse immunitaire est obtenue (c’est sûrement le cas, en « phase III »), ciblerait-elle vraiment le Covid-19 ?
Robert Redfield, le directeur de la CDC ( Centre de prévention et de lutte contre les maladies) auditionné par le Congrès, estime que la majorité des Américains ne pourront pas bénéficier d’un vaccin avant « le deuxième ou troisième trimestre de 2021 », même si celui-ci était autorisé dans les prochaines semaines, moyennant d’importantes dérogations concernant les questions de sécurité.
Trump a immédiatement riposté en affirmant que Mr Redfield se trompait : « Je pense qu’il a fait une erreur quand il a dit ça. C’est une information incorrecte. »
Mais son affirmation la plus déroutante est la suivante : « Tout va bien se passer, c’est en train (le Covid) de disparaître. Et cela disparaîtra encore plus vite avec les vaccins. »
Autrement dit, si « ça disparaît », quel besoin de vacciner la population ?
Et comment sait-il que le vaccin peut faire disparaître le virus ? Celui inoculé chaque année contre la grippe n’a jamais fait disparaître la grippe au bout de plusieurs décennies !