Comme je vous le disais dans ma vidéo de mercredi dernier, certains risques perdurent sur les indices boursiers. De fait, depuis son échec en haut de range, la baisse du S&P500 s’est poursuivie pour ramener l’indice élargi américain dans le bas de son canal horizontal de court terme (visible en bleu clair).
Deux constats découlent de ce mouvement.
Tout d’abord, le S&P500 a réalisé la semaine passée une bougie hebdomadaire en avalement baissier. Ce type de structure (une ouverture au plus haut, après le dîner entre Donald Trump et Xi Jinping, suivie d’une clôture au plus bas vendredi soir) n’est pas de bon augure (le rectangle noir).
Ensuite, le fait que l’indice retombe dans le bas du range n’est à mon avis pas sans risque, même si ce retour en support pourrait certes constituer une zone d’achat. Dans cette logique, nous aurions alors l’obligataire refuge qui buterait sous résistance (le cercle noir sur le contrat T-Note ci-dessous).
Etant donné l’avalement baissier de la semaine dernière, je commence néanmoins à redouter une prochaine cassure à la baisse du range. D’autant qu’une accélération des dégagements est envisageable sous les 2 600 points.
▶ Dans les pas du CAC40 ?
C’est un peu le même principe que la rupture des 4 900 points constatée sur le CAC40 jeudi dernier, l’idée étant que lorsqu’un actif casse une zone de support testée à plusieurs reprises, les risques d’accélération dessous augmentent, de surcroît proportionnellement au nombre de tests effectués. En effet, plus il y a d’acheteurs au-dessus d’un niveau nettement défini, plus les probabilités sont fortes que la majorité des ordres stops de ces acheteurs seront placés en cas de rupture dudit seuil, et donc d’inscription de nouveaux plus bas.
C’est exactement ce que l’on a constaté jeudi dernier avec la rupture des 4 900 points sur le CAC (le cercle noir ci-après) :
Par extrapolation, la même logique s’est vérifiée sur une big cap comme Accor (FR0000120404-AC), avec concernant le géant de l’hôtellerie un seuil horizontal des 38,30/38,50€ dont la rupture jeudi dernier a eu le même effet « entraînant » [ce mouvement a toutefois permis à mes abonnés d’encaisser un +20% en 24 heures sur leurs puts…].
Pour en revenir au cas de Wall Street et plus particulièrement du S&P500, je m’attends donc à une accélération baissière du même acabit dans l’hypothèse d’une rupture des anciens plus bas. Avec auquel cas un retour sur les plus bas annuels du premier trimestre, c’est-à-dire dans la région des 2 550 points.