Une hausse de taux le 15 juin prochain est toujours sur la table si l’on en croit les Minutes de la Fed publiées mercredi.
Le Conference Board (un bureau de recherche indépendant, mais dont les études sont aussi respectées que celles émanant des institutions officielles) est plutôt d’avis que des vents contraires soufflent sur l’économie américaine et qu’ils risquent de se renforcer au fil des mois.
La Fed qui s’est déclarée en février data dependant (sa décision de poursuivre la normalisation de sa politique monétaire est dictée par une nécessaire embellie des conditions économiques) n’aurait donc aucune raison objective d’orchestrer un second tour de vis d’ici un mois.
Sauf à changer de discours et d’expliquer qu’elle est convaincue que l’économie US ira mieux dès cet été et qu’elle fait dans le « préventif ».
De nombreux investisseurs semblent croire à cette version puisque les valeurs financières ont été paradoxalement dopées mercredi soir (+3% en moyenne) par l’espoir d’une remontée des taux d’intérêt mi-juin.
Des taux plus élevés seraient synonymes de marges plus substantielles… mais quid du risque de pertes majeures sur le trading obligataire, sur les opérations de marché si Wall Street décroche ?
Cela ne tient plus qu’à un fil : si le S&P500 enfonce les 2 040 points, la totalité des robots passera short sur les actions US qui n’en peuvent plus d’être maintenues en lévitation.