Jeffrey Lacker, le President de la FED de Richmond avait prévenu que la FED ne tiendrait pas grand compte du chiffre de l’emploi du moi d’août s’il montrait un signe de faiblesse, lequel pourrait n’être que passager.
Alors, 173 000 nouveaux jobs au mois d’août, c’est effectivement « faible » en regard de 220 000 attendus (et des 300 000 emplois mensuels requis pour réduire effectivement le chômage et absorber les nouveaux « entrants »).
Mais un taux de chômage de 5,1% (contre 5,3% en juillet), c’est un score caractéristique du « plein emploi » pouvant déboucher sur des tensions salariales (les salaires progressent de +2,2% en rythme annuel, avec des fortes disparités à partir des 10% les mieux payés).
Mais la FED sait mieux que quiconque ce qu’il faut penser du « plein emploi » tel qu’il ressort des statistiques : c’est une des plus grandes escroqueries intellectuelles du XXIème siècle car les États-Unis comptent « pour de vrai » environ 15% de chômeurs, dont les deux tiers ont été rendus invisibles par la magie de la comptabilité officielle.
Conclusion: le « NFP » (Non Farm Payroll) publié ce vendredi n’est pas de nature à troubler la FED si son intention était bien de relever son taux directeur d’ici 10 jours… et c’est ce sentiment qui provoque une rechute de -3% des places européennes.