Les entreprises cotées liées à l’écologie sont en forte hausse depuis plusieurs semaines. Ce n’est pas tout à fait un hasard…
Les dernières semaines ont été marquées par un retour en forme et en force des smallcaps, mais aussi par une rotation sectorielle à l’avantage des valeurs dites « value ». Ce dernier phénomène touche notamment les sociétés liées aux énergies renouvelables (solaire, éolien). Or, nombre d’entre elles sont, aux États-Unis, logées dans l’indice Russell 2000, lequel grimpe en flèche depuis octobre, comme le montre le graphique ci-après :
D’une manière plus générale, à l’image d’un Tesla dont l’action tutoie désormais les 600 $, les valeurs environnementales largo sensu sont en train d’exploser en Bourse. Un graphique valant souvent mieux qu’un long discours, je vous invite à cliquer sur ce lien pour vous en rendre compte par vous-même.
Aux États-Unis, la perspective de l’arrivée au pouvoir de Joe Biden valide cet engouement boursier. Contrairement à Donald Trump, le futur locataire de la Maison-Blanche est en effet un fervent partisan de la transition écologique. Le gigantesque plan d’investissement de 2 000 Mds$ sur quatre ans qu’il entend mettre en œuvre et dans lequel il vise rien de moins que 100% d’énergies vertes à horizon 2025 en témoigne, tout comme la promesse d’un retour de son pays dans le giron de l’accord de Paris contre le dérèglement climatique dès son entrée en fonction.
De belles opportunités à saisir sur la place parisienne
Sur la place parisienne, on suivra de près l’évolution de sociétés comme Albioma ou encore Neoen. En attendant, des capitalisations plus petites ont déjà grimpé en flèche, à l’image d’Enertime, dont l’action a bondi de 206% sur un mois, et de Vergnet, qui a pris 86% dans cet intervalle. Par extension, d’autres acteurs liés au secteur environnemental comme Global Bioenergies (+180% sur un mois !), Metabolic Explorer (+55%) ou encore Amoeba (+54%) ont eux aussi le vent dans le dos.
Souvent parmi ces petits dossiers, c’est dans le mode de financement que le bât blesse. Majoritairement déficitaires, ces entreprises ont en effet recours à des financements via des OCA (obligations convertibles en actions), un mode de financement mécaniquement dilutif pour l’actionnaire. Pour autant, et malgré l’intensité de la hausse, on peut se demander si nous ne sommes pas là aux prémices d’une recovery en bonne et due forme.
J’en veux pour preuve le cas de Global Bioenergies, déjà cité, à travers ce graphique pris en base mensuelle :
Cet acteur, qui compte un certain L’Oréal parmi ses actionnaires, vient certes de voir son titre doubler en moins d’un mois (cf. le cercle rouge ci-dessus), mais en « dézoomant » un peu, on voit qu’il perd encore plus de 80% depuis ses sommets historiques de 2015 (voir les flèches noires à double sens). En d’autres termes, le meilleur pourrait bien être encore à venir.
