Christian Noyer, le patron de la Banque de France, vient de déclarer que la BCE peut aussi bien accroître ses rachats de titres que les réduire.
Est-ce que cela ne serait pas une façon de nous préparer psychologiquement à une réduction du programme d’achats mensuel de 60 Mds€ (dans le cadre du QE annoncé mi-janvier) ?
Vu qu’il devient effectivement difficile de trouver 60 Mds€ d’instruments éligibles (dont le rendement n’est pas inférieur à zéro) dans un contexte de taux négatifs sur 1/3 de l’encours des dettes d’État négociables sur le marché secondaire.
En mars, ça va passer en faisant les fonds de tiroir… mais en avril, le « gisement » se rétrécissant, les taux vont être encore plus fortement aspirés vers le bas, ce qui va raréfier l’offre et enclencher une spirale qui va certes écraser la courbe des taux dans les pays périphériques mais créer une distorsion historique -et encore jamais vue- entre le risque réel et la perception du risque (devenue inexistante).