Les deux précédents G7 (ceux d’Hiroshima et de Sendai) ont-ils définitivement enterré la Guerre des devises ?
Vitor Constancio se réjouit déjà d’une hausse de taux US qui pourrait aussi bien ne pas avoir lieu
La fin de la Guerre des devises ? Il est permis d’en douter alors que la Bank of Japan ne cesse de prévenir qu’elle étudie de nouveaux mécanismes de stabilisation du yen (mais alors, qui s’acharne à le faire grimper au grand dam de la BoJ ?).
Vitor Constancio, le vice-président de la BCE, se délecte par avance des conséquences d’une hausse des taux aux États-Unis. Il a déclaré :
Inutile de se voiler la face, il est évident que le relèvement des taux américains provoquera une hausse du dollar donc un affaiblissement de l’euro.
Mais la Fed peut-elle prendre le risque de tirer une balle monétaire dans le pied de l’économie américaine, qui peine déjà à exporter avec un dollar retombé de -10% en 6 mois ?
De même, la récente remontée de l’euro ne semble, une fois encore, ne convenir qu’à l’Allemagne (l’IFO remonte de 106,7 vers 107,7). L’Espagne et surtout l’Italie parviennent certes à dégager encore quelques excédents commerciaux, mais la demande interne s’effondre.
La Guerre des devises est-elle nécessaire ?
Si la Fed ne bouge ni en juin, ni en juillet, la BCE se verra contrainte d’agir en promettant encore plus de stimulus monétaires. N’oublions pas ce communiqué qui date d’il y a seulement 48 heures : « La BCE est absolument déterminée à combattre la déflation ».
Le mot « absolu » inclut-il ou exclut-il le recours à la Guerre des devises ?