Le record de clôture que le Nasdaq vient d’inscrire est largement le fait de Tesla, et tout porte à croire que l’indice ne va pas s’arrêter là…
Avec un « bouclage » à 12 094 points hier (après une pointe à 12 114 points en intraday), le Nasdaq a amélioré de 0,5% la meilleure marque de clôture de son histoire, qui datait du 2 septembre dernier et s’établissait à 12 038 points. Pour autant, le franchissement des 12 050 points se révèle laborieux et il l’est encore davantage sur le Nasdaq 100.
Celui-ci demeure en effet sous ses records de ce même 2 septembre (12 420 points) et du 12 octobre (12 200 points). (Re)Parti de 10 900 points le 30 octobre, il n’a gagné « que » 10% depuis, soit cinq points de moins que le S&P500. La rotation sectorielle est passée par là !
La hausse des derniers jours est par ailleurs presque exclusivement imputable à Tesla, dont l’action s’est envolée de 16% en l’espace de 5 séances pour atteindre les 574 $, soit 544 Mds$ de capitalisation, 19 fois le chiffre d’affaires et… un PER de 1 000.
Tout ou rien !
On peut désormais s’attendre à ce que le Nasdaq réalise une sortie par le haut du triangle compris entre 11 550 et 12 040 points, ce qui propulserait l’indice bien au-delà des +35% annuels, et grimpe jusqu’à 12 530 points, soit une progression de 40% à compter du 1er janvier et un record absolu au XXIème siècle. Autre scénario envisageable, mais radicalement différent : un « triple top » sous les 12 000/12 100 points débouchant sur le comblement de l’important gap d’évasion haussière du 9 novembre, au-dessus de 11 214 points, et pourquoi pas sur une rupture du support à 10 700 points, avec ensuite l’ex-zénith du 19 février dernier à 9 820 points en ligne de mire.
En tout état de cause, compte tenu d’une jauge « fear & greed index » à plus de 90 (elle dépasse les 100 sur Tesla !) et d’un taux d’intervenants qui se déclarent acheteurs comparable à l’entame d’un mois de décembre haussier dans 90% des cas, l’hypothèse d’une consolidation ou d’une correction supérieure à 5% est jugée quasi-nulle.
Tout comme aurait dû l’être la probabilité d’un gain de 22% du CAC40 au mois de novembre, ainsi que la probabilité de réaliser la meilleure performance mensuelle depuis janvier 1987 pour Wall Street. En pleine troisième vague de Covid-19, avec des élections à l’issue toujours incertaine et des laboratoires qui revendiquent des vaccins efficaces à 95% sans aucune validation par des autorités scientifiques indépendantes… Sans, non plus, la moindre preuve d’une protection optimale plus de six mois.