Tesla a ouvert un nouveau « gap » à la hausse à l’ouverture, pulvérisant le zénith de la veille (526$) pour s’inscrire à 543$ : la capitalisation du titre dépasse désormais les 500Mds$.
C’est l’équivalent de la capitalisation des 8 principaux concurrents planétaires, avec moins de 2% de parts de marché et un ratio de 18,5 fois son chiffre d’affaires.
Toyota -très profitable- se paye 1,3 fois son chiffre d’affaires qui avoisine 300Mds$, 10 fois celui de Tesla (et sa « capi » est inférieure de moitié).
Elon Musk devient au passage le 2ème milliardaire le plus riche au monde derrière Jeff Bezos et il devance désormais Bill Gates.
Tesla est l’archétype de la démesure des valorisations dans un marché saturé de « hot money » et où les « algos » illustrent le principe de la « hausse qui attire la hausse ».
Jim Cramer, le commentateur vedette de CNBC se présente comme un « grand fan » de Tesla, mais il ne comprend plus la valorisation du titre, ni celle de la startup NIO (multipliée par 12,8 cette année pour une capitalisation de 60 Mds$ alors que ce constructeur ne vend que quelques milliers de véhicules (des SUV), son chiffre d’affaires étant de 0,6Mds$: le titre se paye donc…100 fois son chiffre d’affaires (aucune « techno » prometteuse ne se paye aussi cher).
Il ne suffit pas d’être soutenu par Tencent ou une presse dithyrambique pour afficher une capitalisation supérieure à celle de Volkswagen.
En terme de valorisation, à côté de Tesla et NIO, les « dot.com » de 1999/2000 étaient carrément bon marché !
Ce ne sont plus des « bulles » : ce sont des montgolfières !