L’Arabie Saoudite avait entre-ouvert les portes de l’enfer cet été lors du sommet de Vienne du 30 juillet, le baril avait alors chuté de 51 € vers 38 $ à New York.
Le test des 37,75 $ ce lundi pouvait constituer le re-test qui préfigure le rebond… seulement, l’OPEP a ouvert tout grand les portes de l’enfer, à commencer par celle qui mènera à la faillite et au chaos politique dans la quasi-totalité des pays producteurs.
Aux États-Unis, avec un baril tombé il y a quelques instants sous les 36,75 $, il n’existe plus un seul producteur de pétrole de schistes sur le sol US qui soit rentable.
Un rebond en « W » sur 38$ en direction du zénith estival des 51 $ (sans oser espérer revoir 62,5 $ comme en juin dernier) aurait pu sauver la mise des « frackers » les moins endettés : une rechute sous les 35 $ enverra le secteur par le fond et les détenteurs de dettes « high yield » vers la ruine, comme le firent les subprime 8 ans plus tôt.
Quelle sera la virulence de la contagion du high yield pétrolier auprès des autres créances à haut rendement: telle est la grande question qui risque d’éclipser le débat sur le rythme de la hausse des taux de la FED en 2016.
La question ne sera plus : quel est le bon taux de crédit pour les ménages mais combien ces mêmes ménages vont-ils devoir remettre au pot pour sauver le système bancaire, encore plus gorgé de dettes et de dérivés qu’en 2008 ?