Il y a un an de cela, Air France-KLM (FR0000031122) était, d’un point de vue boursier, au fond du gouffre. Le titre cotait moins de 5 euros. Je m’étais penché sur la valeur et vous avais recommandé de jouer un rebond en prenant position autour des 4,99/5,25 euros. J’avais détecté un énorme potentiel puisque j’envisageais un rebond sur les… 15 euros ! (vous pouvez relire mon analyse de l’époque ici).
Alors certes, le titre n’est pas allé jusqu’aux 15 euros que je visais… mais, dans les mois qui ont suivi, il s’est tout de même apprécié jusqu’aux 12 euros. Un petit gain de 130% en 6 mois ne fait donc pas de mal.
Depuis que le titre a fini son embellie et consolide (la flèche rouge sur le graphique, soit la fin du T1 2014), les choses sont devenues plus compliquées.
En effet, la tendance a fortement faibli début juin avec le profit warning de Lufthansa.
Comme souvent dans le secteur, la sanction a alors été la même pour Air France-KLM avec une révision à la baisse des prévisions financières pour 2014.
Depuis une semaine, c’est maintenant la grève des pilotes et la remise en cause du projet Transavia Europe qui plombe le titre en Bourse. Evidemment, le mouvement de grève des pilotes aura un coût. De même, l’annulation de Transavia Europe, le projet low cost à destination de l’Europe, ne va pas aider à redresser la rentabilité. Autant dire que la publication des résultats du T3 (à suivre le 29 octobre prochain) risque de ne pas être très reluisante.
Dans ce contexte, l’action est évidemment déprimée et évolue à proximité de ses plus-bas annuels. Pourtant, comme Gilles Leclerc fin août, je pense qu’il y a un rebond à jouer sur le titre :
- d’un point de vue graphique, vous avez une ligne de tendance ascendante de moyen terme toujours active (visible en pointillés + flèches vertes). C’est assez encourageant ;
- il faut à présent que le titre tienne au-dessus de la zone des 7 euros, région visible en bleu sur le graphique. La zone en question est sur les 6,75/7 euros ;
- tant que cette zone tient, une reprise de la hausse est possible. Un catalyseur possible à garder en tête est le pétrole.
En effet, dans le sillage de la remontée du dollar, l’or noir est retombé sous les 100 $ cet été. Et alors que la baisse du baril n’est probablement pas terminée, cela peut être un soutien à ne pas négliger pour les prochains mois.
En résumé : on surveille donc la région des 7 euros. Si elle tient (notamment après les résultats de la fin octobre), c’est que le gros de la baisse est probablement passé. On pourrait alors pourquoi pas envisager une reprise vers les 10 euros. A l’inverse, en cas de cassure de cette zone (rupture donc de l’oblique ascendante), prudence, on n’y va pas…
PS : c’est tout à fait ce genre de tendance ou de zone de danger que Mathieu cherche à repérer dans Mon Portefeuille Zen pour vous conseiller d’acheter, de rester à l’écart ou de vendre un titre chaque semaine, sur le CAC 40. Pour avoir votre portefeuille toujours à jour, utilisez des voyants, disponibles ici.