Les chiffres de l’emploi américain, c’est devenu le tirage du Bingo : on écrit des chiffres compris entre 0 et 350 000 sur des bouts de papier, on les mets dans des boules, on fait tourner le moulin et on extrait l’une d’entre elles.
Et Bingo ! Le chiffre de juin – mois de 30 jours – sera +287 000.
Celui de mai – mois de 31 jours – est en revanche revu à la baisse, à +11 000 contre +38 000 initialement (soit un rythme de +149 000 par mois, qui reste très médiocre).
Et comme les créations d’emplois remontent en flèche, ce bon chiffre est assorti d’une hausse du taux de chômage de +0,2% à 4,9% (contre +0,1% à 4,8% attendu).
Si les créations d’emplois ont explosé en juin, ce n’est pas le cas des salaires dont la progression atteint péniblement +0,1% (contre +0,2% attendu).
Et tous ces chiffres merveilleusement incompréhensibles -voir totalement bidons et ne reflétant aucune réalité tangible- provoquent un doublement des gains du CAC40 qui passe de +1,1% à +2,2%, soit +100 points depuis le plancher des 4102 du début de la matinée.
Et une fois encore Bingo pour les acheteurs (initiés ?) du début de la matinée, lesquels vont s’empresser de prendre leurs bénéfices… car il n’y a toujours aucun volume dans ce « marché ».