On y est – c’est parti pour un G20 dont il n’y aura sans doute pas à attendre grand-chose et dont l’événement principal, la rencontre entre le président américain et son homologue chinois, se tiendra en marge de ce sommet. Les discussions risquent d’être âpres et un accord pour le moins difficile à trouver.
La réaction des marchés suite au dénouement de cette affaire pourrait bien être : un « bon » accord qui ne mettrait pas les perspectives de croissance en danger aurait pour effet de repousser, voire d’annuler les baisses de taux attendues par les marchés, et par conséquent de pousser les indices à la baisse.
Dans le cas contraire, un non-accord mettant en danger les perspectives économiques pourrait inciter les banques centrales à intervenir (comme elles viennent de le faire et comme la BCE se dit prête à continuer), concrétisant les espoirs de taux bas des marchés financiers.
Pour ne pas devenir complètement schizophrène dans un monde ou l’interventionnisme forcené des banques centrales a retourné la tête des investisseurs en détruisant les principes de marché et inversant toute logique d’investissement, je vous propose plutôt d’en revenir à nos graphes et d’essayer d’en tirer les quelques informations qu’ils nous fournissent en ce moment.
Pour suivre le CAC, le plus simple à l’heure actuelle est de se concentrer sur quelques principes trigonométriques qui, de toute évidence, prennent le dessus sur toute autre considération.
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Comme illustré sur le graphe ci-dessus, force est de constater que pas mal d’angles de propagation sont identiques : c’est 60° à la hausse (figure imposée) ou 60° à la baisse. (Évidemment, si l’on modifie le taux de compression de l’abscisse, les pentes vont changer – et donc leurs angles de progression aussi – mais ils resteront toujours égaux entre eux).
Quelle peut être la raison d’un tel phénomène ? Voici une piste de réflexion : 80% des ordres passés sur le marché viennent du fait des algorithmes de trading.
Si l’on s’en tient à ce constat, et pour autant que les données géométriques restent d’actualité, on restera haussier à court terme tant que le dernier canal vert de progression de 60° est confirmé.
La prudence est de mise
Plus sérieusement, attention à ce week-end où tout peut basculer. La grosse barrière de péage (la résistance horizontale « R ») se situe dans la zone des 5 600 points et il convient de ne pas mélanger analyse, trading et gestion du risque.
L’analyse est facile – c’est le graphe qui nous la donne. En ce qui concerne le trading, tout comme les semaines précédentes, on pourra continuer de porter ses positions haussières puisque les tendances (canal bleu et le dernier canal vert) le sont – mais sans renforcer sous la barre des 5 600 points. En terme de gestion du risque – et comme on ne sait pas de quel côté la pièce va retomber ce week-end – je prendrai personnellement une assurance (une couverture) pour désensibiliser mon portefeuille – et ce, quoi qu’il arrive.
Soyez prudents, le marché sera toujours là demain, avec de nouvelles opportunités. Le moment est plutôt venu pour temporiser que pour foncer, par 60° à l’ombre du G20 et à 2% de la résistance des 5 600 points, sauf à prendre des risques inconsidérés…
Bon week-end !
Gilles