A moins d’un « cygne noir » (chute de météorite sur Wall Street, inflexion soudaine du comportement de Donald Trump vers davantage de pondération), le scénario haussier de ce vendredi semblait écrit.
De ce côté, les opérateurs ne sont pas déçus : CAC40 au zénith (+0,9% à 5 400 points, 5 421 au plus haut, soit plus de 14% de hausse depuis le 1er janvier), Nasdaq à +0,7% (7 685 points et +15,8% annuel), les « sherpas » nous déroulent leur potion haussière estampillée « 4 sorcières ».
La réalité de terrain se situe dans un monde parallèle, les interactions avec les marchés financiers sont aussi rares et difficiles à détecter que les particules de type « neutrinos ».
Aucune réaction décelable sur le CAC40 ou les futures sur indices US lors de la publication de l’indice « Empire State », qui chute de 8,7 à 3,7 (au plus bas depuis mai 2017), tandis que la production industrielle US ressort à +0,1%. Deux chiffres un peu décevants, accueillis dans une totale indifférence.
La confiance des consommateurs fait baisser le dollar et l’or
Paradoxalement, Wall Street a réagi négativement (mais peut-être ne s’agissait-il que d’une coïncidence) lors de la parution de l’indice de confiance des consommateurs de l’université du Michigan : il s’établit à 97,8 points en estimation préliminaire au mois de mars, mieux que le consensus qui l’estimait à 95,3 points… et bien qu’en février il avait chuté à 93,8, plombé par le shutdown qui n’avait cessé qu’au lendemain de l’enquête de « l’U-Mich ».
Le mouvement peut-être le plus significatif – et paradoxal – concerne le dollar, qui faiblit de 0,25% face à l’euro à 1,1335. Et l’or qui aurait dû se redresser symétriquement perd 1,3% à 1295$/Oz.
La finance, quel que soit l’univers d’actifs considéré, semble marcher sur la tête.
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