Les journées se suivent et se ressemblent. Les records à la hausse et à la baisse s’enchainent. Selon le côté sur lequel la pièce tombe, vous avez droit à « la plus forte baisse depuis 2008 », ou à « la plus forte progression en une journée depuis 2011 » et ainsi de suite.
De temps en temps, une petite journée de répit, histoire d’enlever les cadavres du champ de bataille – et puis on recommence.
Ce matin, on ne déroge pas à la règle : la journée s’annonce bien. Le Dow Jones a repris 619 points en clôture, hier. C’est juste la troisième plus forte hausse (en terme absolus) de l’histoire du Dow Jones.
Pour expliquer une telle hausse « historique », j’imagine que nous avons eu une nouvelle « historique », non ? Eh bien… non.
Un marché laissé aux seules mains des algorithmes…
A part les médias qui ont mis en avant un membre de la Fed qui aurait déclaré « que le besoin de relever les taux d’intérêts Américains dès septembre lui paraissait « moins impérieux » qu’il y a quelques semaines »… je n’ai pas trouvé grand-chose.
En réalité, cette forte volatilité des marchés corrobore l’un des points dont je vous ai parlé hier, dans l’analyse du Dow Jones : les investisseurs de long et de moyen termes sont en position d’attente.
Autrement dit : la contrepartie sur les marchés est actuellement assurée uniquement par les algorithmes de trading qui pilonnent le marché en intraday. Laissés à eux-mêmes, ces programmes sont les seuls capables de retourner leur veste instantanément et de propulser les marchés un coup à la hausse, l’autre à la baisse. C’est ce qui leur permet d’établir, à peu près chaque jour, de nouveaux records historiques.
Alors aujourd’hui, voyons comment ces algos sont à l’œuvre sur le Nasdaq et repérons les supports qui pourraient stabiliser le marché.
…Pouvant déraper à tout moment
Petite mise en garde, avant de me lancer : comme pour mon analyse du DJIA, du CAC40 (et ici) prenez ces analyses avec des pincettes car tant que la volatilité ne sera pas revenue à des niveaux « normaux » ; le marché pourra déraper à tout moment, dans n’importe quel sens.
Donc ceux d’entrevous qui oseront s’aventurer sur les indices risquent de se faire balader au rythme de… l’enchainement des records. Mais concernant le Nasdaq, voici quelques éléments à retenir.
Le Nasdaq préserve encore son canal haussier
Début juillet, je passais baissier sur l’indice technologique US (comme d’ailleurs pour le Dow Jones et l’Eurostoxx dont je parlais aussi dans cette analyse).
Malgré une baisse d’environ 15% depuis cette analyse, le canal haussier semble pourtant toujours tenir. Donc à ce stade et en attendant un retour à la normale de la volatilité, la seule chose à faire est de surveiller (je déteste cette expression mais cette fois, vu l’incertitude, je n’en vois pas d’autre à vous proposer) le support de ce canal haussier. Comme il est toujours actif, nous sommes actuellement dans un simple mouvement de retracement – même si ce retracement est particulièrement important.
Le support est oblique et la prochaine bougie Mensuelle de septembre passera par la zone des 4 600 point, niveau qui apparait clairement en daily (rectangle horizontal bleu sur le graphique).
Un autre support apparaît sur cette unité de temps : celui des 4 350 Pts qui correspond à un report d’amplitude (flèches bleues), doublé par le support d’un canal (segments verts pointillés obliques) et qui a jugulé le décrochage du marché.
Donc, comme pour le Dow Jones hier : les niveaux sont définis et il ne reste plus qu’à attendre une baisse de la volatilité au moins en Unité de Temps journalière et… la formation ou la cassure d’un de ces niveaux de support ou de résistance pour en savoir plus.
Enfin, je tiens à vous rappeler un point crucial de l’analyse d’hier : le CAC n’étant qu’un indice suiveur soumis aux aléas des indices U.S, il n’y aura pas de reprise ou de repli sur l’indice national tant que les indices U.S. ne l’auront pas eux-mêmes amorcé.
Bons trades,
Gilles