Je vous avais promis un point sur CBO TERRITORIA (FR0010193979) pour jouer l’immobilier à la Réunion mais ce rendez-vous est décalé d’une semaine… Vous l’aurez donc dans huit jours très précisément.
Aujourd’hui, tout autre sujet, je vais revenir sur les analystes financiers, une profession qui fait souvent la pluie et le beau temps sur les actions. Les consensus sont hyper importants. Il suffit que Goldman Sachs place un titre dans la liste de valeurs « à vendre », puis que Crédit Suisse en rajoute une couche pour que le titre s’effondre littéralement. En fait, tous les jours, les analystes publient un morning meeting avec leurs recommandations en fonction de l’actualité du jour et des résultats qui sont tombés. Je ne mets pas en doute leur méthodologie, je mets parfois en doute leur parfaite indépendance par rapport au dossier suivi. Il est bien évident (et j’aurai sans doute des critiques là dessus) que, si vous essayez de monter une émission obligataire pour telle ou telle société, vous ne pouvez pas vous permettre d’être négatif dans votre note d’analyse – ou ultra-positif sur un de ses concurrents. Si vous l’êtes, la société étudiée pourra tout à fait rompre les discussions avec vous, en estimant que vous ne croyez pas au dossier. Vous marchez ainsi sur des oeufs…
Certes, il existe en théorie une chinese wall (ou une muraille de Chine) entre le corporate et l’analyse… Mais nous sommes dans la théorie : dans le monde des mid et small caps, c’est encore plus compliqué. Pour l’avoir vécu, je suis bien placé pour le savoir. Lorsque nous gagnions chez EuroLand un contrat de liquidité avec une société, il était difficile de publier dans la foulée une étude négative sur la valeur en question. Attention, je ne travaillais pas à l’analyse, je n’ai jamais eu vent de quoi que ce soit et je ne suis pas de ceux qui crachent dans la soupe. Mais, il est évident qu’on ne peut pas se permettre de maltraiter ses clients en termes de recommandation sous peine de les voir partir à la concurrence – et ce quel que soit le broker. [Ndlr : et c’est justement de cette expérience d’insider qu’Eric vous fait profiter dans sa toute nouvelle lettre confidentiel d’investissement sur les mid et small caps : pour entrer dans les coulisses de la finance et des entreprises, continuez votre lecture…]
C’est pour cela que je préfère de loin les analystes indépendants, ceux qui n’ont pas besoin de faire des opérations pour leurs clients pour vivre. Au sein des Publications Agora, nous sommes tous indépendants : vous savez que nous visons uniquement des abonnements que nous vous proposons. A plus grande échelle, dans la sphère financière, ils sont peu nombreux car l’analyse est un métier très gourmand en temps et en hommes… Parmi les indépendants figurent par exemple AlphaValue. Fondé en 2008 par Pierre-Yves Gauthier, le patron de la stratégie d’Oddo Securities, et par deux associés. Ce cabinet indépendant dispose de vingt-cinq analystes. Leur mode de rémunération est assez étonnant – mais de plus en plus fréquent pour les indépendants. Il y a en fait deux solutions :
- primo, les gérants payent pour accéder à la recherche d’AlphaValue ;
- secundo, ils peuvent également faire payer à leurs brokers leur recherche.
Vous ne suivez pas ? Il suffit de comprendre que les gérants disent à leurs brokers : « Je passe par toi pour les ordres de Bourse mais je veux que tu rétribues à AlphaValue une partie de ce courtage ». Pour le gérant, le coût est indolore à condition de passer beaucoup d’ordres. Pour le broker, cela fait moins de courtage mais cela peut apporter plus de clients. Je milite – mais je prêche sans doute dans le désert – pour qu’il y ait de nombreux AlphaValue qui se créent dans la mesure où cela permet d’apporter une vraie crédibilité aux analystes.
Comme on me le confiait en interne un analyste d’AlphaValue : « Nous sommes indépendants, nous ne dépendons de personne, c’est ce qui fait notre force première ». C’est sûr que ce ne doit pas être facile tous les jours de ne pas pouvoir s’appuyer sur un département corporate, mais c’est avec ce genre de business qu’on donnera plus de crédibilité à un secteur si souvent décrié pour son manque d’indépendance. Le renouveau de la finance passe absolument par là.
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