Après le coup de Trafalgar de Volkswagen (DE0007664005), c’est au tour de la Deutsche Bank (DE0005140008- DBK) de provoquer un séisme boursier en divulguant un writedown massif de 6,2 Mds€.
En d’autres termes, il s’agit d’une perte kolossal pour le trimestre échu, supérieure aux 5 Mds€ de pertes imputées à Jérôme Kerviel en janvier 2008.
L’essentiel de ce gadin (le titre plonge de 10% vers 23,5 €) serait imputable à des « difficultés » rencontrées par une banque partenaire de la DB en Chine (cela fait des trimestres et des années que nous tirons la sonnette d’alarme concernant les encours himalayesques de créances pourries en Chine).
Il faut ajouter à cela l’effondrement du business en Russie qui entraine l’arrêt – peut être définitif – de la quasi totalité des activités de la banque dans ce pays (et qui va très probablement entrainer des licenciements massifs dans les rangs de la banque allemande).
Enfin, il faut se rappeler des amendes encourues aux États-Unis par cette la même institution pour à peu près toutes les sortes de délits financiers dont sont accusées les banques européennes outre-Atlantique.
En conséquence, la direction de la Deutsche Bank propose de supprimer le dividende « pour le moment »… le moment en question risque d’être assez long pour ses actionnaires qui, pour évaluer sa durée, feraient bien de se demander s’il est possible de survivre en cas de choc systémique avec un levier de 50 sur des produits dérivés potentiellement toxiques.