Mario Draghi s’exprime en ce moment même et commence par l’auto-satisfécit habituel. Sans injections monétaires massives et sans taux zéro, la situation serait pire.
Mario Draghi : « ça va mieux que si c’était pire » et si jamais l’Allemagne pouvait faire l’effort d’investir…
Le programme de rachats de dettes corporate (évoqué dans une précédente brève) a démarré du bon pied et se déroule sans accroc (au début, c’est toujours facile, on trouve du papier).
Malgré tout l’arsenal déployé le 10 mars, Super Mario concède que les pressions baissières (prix et croissance) sont toujours présentes et l’incertitude économique élevée. Il apparait que de nouvelles mesures sont nécessaires au niveau européen sur l’investissement.
Cette dernière remarque semble viser l’Allemagne qui croule sous les excédents commerciaux et excédents budgétaires et dont les seules dépenses d’envergure annoncées récemment concernent les sommes engagées pour accueillir, loger et rémunérer les migrants.
Autrement dit, des dépenses à usage uniquement interne dont on voit mal comment elles pourraient participer à un surcroît d’activité hors de ses propres frontières.
Les milieux d’affaire allemands affichent par ailleurs une confiance inoxydable malgré le risque (au grâce au risque) de Brexit : l’indice Zew grimpe de 12,8 points vers 19,2 au mois de juin, alors que les économistes l’attendaient au contraire en repli de -7,5 points, autour de 5.