Ceux qui avaient déjà enterré les compagnies nationales occidentales, Lufthansa (DE0008232125-LHA) et autres British Airways étant prises en étau entre la concurrence il est vrai féroce des low cost et celle tout aussi redoutable ou presque des compagnies du Golfe, vont encore devoir patienter.
Lufthansa a en effet dévoilé des résultats d’une remarquable solidité au titre du premier semestre de son exercice. Les investisseurs boivent du petit lait, comme en atteste la hausse de 7,69% du titre vers 14h15.
Le transporteur allemand, également propriétaire de Swiss International Air Lines, a notamment dégagé un bénéfice net de 677 M€, en croissance de 5 M€ (+0,7%) par rapport à son niveau au terme des six premiers mois de 2017, ainsi qu’une marge opérationnelle (ou marge d’Ebit) de 6%, en repli anecdotique de 0,1 point sur un an.
Des perspectives encourageantes
L’activité n’a pas été en reste, avec un chiffre d’affaires qui flirte avec les 17 Mds€, soit une augmentation de 5,2% (hors impact de la première application de la norme IFRS 15), dont 13,126 Mds€ de revenus de trafic (+7%).
Comme l’a expliqué le directeur financier Ulrik Svensson, le groupe est parvenu à compenser la hausse des coûts de carburant grâce à une réduction notable de ses coûts structurels et à une amélioration de ses résultats.
Last but not least, Lufthansa, dont l’ensemble des compagnies a transporté quelque 67 millions de passagers à fin juin, un niveau sans précédent pour un premier semestre, vise un Ebit ajusté « seulement en légère baisse » par rapport à l’exercice clos. Et Ulrik Svensson de faire part de son optimisme sur le plan des revenus : « en dépit d’une base de comparaison défavorable avec l’année dernière, nous serons en mesure de présenter des tendances de revenus solides pour la seconde moitié de 2018 également. »
Air France-KLM, qui publiera demain des résultats qui seront immanquablement très pénalisés par les grèves du printemps, va sans doute souffrir de la comparaison…