Ca se bouscule sur la place de Paris. Les IPO (introductions en Bourse en français) se suivent à un rythme effréné. Dans les deux prochaines semaines, pas moins de trois petites et moyennes valeurs vont se faire coter pour la première fois.
Le bal commence avec l’arrivée le 27 mars prochain sur Alternext d’Oncode Design, un spécialiste des nouvelles molécules thérapeutiques contre les cancers et les maladies graves. Le 7 avril, ce sera au tour du fabricant de tests diagnostics Genomic Vision de faire son entrée sur l’Eurolist C. Il sera rejoint deux jours plus tard, toujours sur le Compartiment C, par Genticel qui développe un vaccin contre le cancer du col de l’utérus.
Les biotech dans le vent
Ce n’est pas un hasard s’il s’agit de trois sociétés de biotechnologie. Les investisseurs ont les yeux de Chimène pour ces entreprises innovantes. Ils savent que les gros laboratoires pharmaceutiques, en panne de nouveaux médicaments mais aux poches encore pleines, n’ont pas d’autres choix que de les acquérir s’ils veulent rester dans la course.
Pour beaucoup d’investisseurs, c’est le moment d’entrer au capital de ces start-up.
Le 14 février dernier, Crossject (FR0011716265) a ainsi fait une entrée fracassante sur Alternext. L’offre de l’inventeur du procédé unique au monde de piqure sans aiguille a été souscrite 4,4 fois. Le cours a atteint 8,36 euros par action, soit la fourchette haute attendue par les analystes financiers. Le titre s’est envolé de plus de 11% les deux premiers jours. Aujourd’hui, il est légèrement retombé pour rester quand même au-dessus de 10 euros.
Premières cotations réussies
Medtech (FR0010892950), qui a fait son entrée sur l’Eurolist C à la fin de l’année dernière, ne se situe pas tout à fait dans la même veine que les « biotech » : la société implantée à Montpellier conçoit des dispositifs robotiques innovants d’assistance aux gestes médico-chirurgicaux. Ce qui n’a pas empêché la valeur de s’apprécier d’un peu plus de 60% depuis le 1er janvier. Normal : ses perspectives de développement sont alléchantes. D’ailleurs, la PME a publié le 25 février dernier un chiffre d’affaires de 740 000 euros, en hausse de 53% grâce à la vente de deux équipements.
McPhy Energy (FR0011742329) pour sa part, est carrément éloigné du monde médical puisque la société est spécialisée dans la fourniture d’équipements de production d’hydrogène et de stockage d’énergie. Pour autant, le titre a grimpé de 20% dès sa première séance de Bourse le 25 mars dernier. Il est vrai que la PME, basée à La Motte-Fanjas dans la Drôme et désormais cotée à l’Eurolist C, a profité de l’entrée à son capital d’Aliad, filiale de capital-risque du groupe Air Liquide. Certes, cette entité a vocation à rester minoritaire dans la start-up… Il n’empêche, pour les marchés, cette opération peut signifier que le leader mondial des gaz industriels puisse mettre un jour la main dessus. C’est-à-dire le même scénario que les biotech avec les « big pharma ».