Le N°2 de la FED plaide pour la relance par les déficits (chic ! encore plus de fausse monnaie).
Qu’est-ce que les banquiers centraux vont bien pouvoir délivrer comme message en conclusion du symposium de Jackson Hole ?
C’est Janet Yellen que se chargera en quelque sorte de la synthèse… et d’envoyer un signal aux marchés.
Elle pourrait tenter d’expliquer que les politiques monétaires ont atteint les limites de leur efficacité. Ce dont certains membres de la BoJ ne se cachent plus, estimant ouvertement que l’adoption des taux négatifs était déjà une absurdité.
C’est en tout cas ce que suggère la dernière déclaration de Stanley Fischer (le vice-président de la Fed, ex-N°1 de la banque centrale d’Israël) pour qui la banque centrale « n’est pas bien équipée pour traiter des problèmes à long terme tels que le ralentissement de la croissance de la productivité ».
Et de préciser qu’il fallait que les gouvernements fassent un effort :
« L’Etat doit investir plus dans les grands travaux et la formation. »
Traduction: les taux bas ont échoué à relancer la croissance économique (en revanche, pour les bulles d’actifs, c’est un succès insurpassable), l’Etat doit donc recourir aux déficits pour créer artificiellement de l’activité.
Plus de déficits = + de dette = + de fausse monnaie = + de masse monétaire à superviser.
Il se trouve que les 2 candidats aux présidentielles de novembre sont déjà d’accord pour « investir » dans de grands travaux d’intérêt public… à hauteur de 275Mds$ pour Hillary Clinton et 500Mns$ pour Donald Trump.
Le milliardaire républicain a déjà expliqué que les déficits n’avaient aucune importance et que la Fed était là pour imprimer l’argent nécessaire.
Ah pour ce qui est d’imprimer de l’argent, la Fed sait y faire: ce que Donald Trump lui reproche, c’est d’en faire profiter en priorité ses actionnaires, c’est à dire les plus grands banques systémiques anglo-saxonnes dont la principale priorité est de renforcer leur bilan en spéculant sur des marchés où Bernanke et Yellen leur ont garanti qu’ils gagneraient à tous les coups.