Janet Yellen vient de répéter que définir une « bulle » est difficile : soyons immodeste et essayons de l’éclairer !
Janet Yellen ne décèle pas de risque inflationniste dans le contexte actuel de « croissance molle »… donc aucune urgence à relever les taux. Voilà déjà un point de vue qui plait énormément aux marchés… mais vu les niveaux qu’ils ont atteints, avec un nouveau record historique absolu pour le Nasdaq, la question de la formation d’une bulle pouvait se poser.
Mais là encore, Janet Yellen se montre rassurante : elle ne décèle pas les caractéristiques habituelles d’une « bulle » – outre le fait qu’il est toujours difficile de déterminer à partir de quand les valorisations sont excessives – et elle a raison au moins sur un point.
Les investisseurs ne se ruent pas sur les actions, les achats des petits porteurs sont carrément inexistants… donc nous sommes loin d’une hystérie spéculative.
Donc pas de bulle.
Et en matière d’acheteur, il n’y en a qu’un seul, partout, chaque jour, qui se substitue à tous les autres, et Janet Yellen oublie de le préciser : c’est la banque centrale.
Qu’il y ait 50 millions d’acheteurs imbéciles (ignorants et avides) comme en Chine au printemps 2015 ou un seul (le banquier central), quelle est la différence si les quantités de titres achetées sont les mêmes et que les prix se retrouvent tout aussi déconnectés de la réalité ?