Le NFP (Nonfarm Payrol, ou rapport sur l’emploi américain) ne fait pas le printemps !
Le taux de chômage US chute à 3,9% (contre 4,1% en mars) mais pas de quoi distraire les opérateurs de leur sieste (entamée de bon matin pour ne rien vous cacher).
Parce que tout le monde sait bien qu’il y au moins le triple de citoyens américains sans emploi et qui n’ont plus le droit à une indemnité (ils perdent ainsi leur statut officiel de chômeur, et hop ! disparaissent des statistiques officielles)… et un réservoir d’au moins 50 millions de personnes qui pourraient exercer une activité mais qui y renoncent pour diverses raisons, la première étant qu’il n’y a pas de boulot dans « la vraie vie » (pas celle que nous dépeignent les « stats »).
Pression sur les salaires
En terme de créations d’emplois, c’est une nouvelle fois décevant, avec +164.000 au lieu de la fourchette de +190.000 à +200.000 anticipée… mais la bonne nouvelle, c’est que la progression des salaires est extrêmement « sage » (+0,1% au lieu de +0,2% anticipé), à tel point que la hausse du mois de mars est révisée à +0,2% au lieu de +0,3% initialement.
Pourquoi les salaires ne progressent-ils pas davantage dans le contexte de plein emploi ?
Nous vous renvoyons au second paragraphe de ce flash… les chiffres d’avril nous en administrent une démonstration édifiante.
Le marché du travail US va peut-être bien… mais statistiquement, il va trop bien