Longtemps mutique ou à tout le moins discrète, l’Europe entend cette fois donner le change à Donald Trump, qui vient d’annoncer l’instauration de taxes douanières ciblant l’acier (+25%) et l’aluminium (+10%) produits sur le Vieux Continent.
Si cette riposte semble justifiée sur le principe, sa mise en œuvre va cependant se révéler compliquée. Concrètement, il faudra d’abord estimer le montant du préjudice (pertes de parts de marché, coût du stockage d’éventuels excédents de production, etc.).
Le Royaume-Uni peut-il être en mesure de mettre en place des sanctions ?
Il s’agira ensuite de trouver des produits américains à taxer sur des bases comparables à celles instaurées par les Etats-Unis depuis ce vendredi 1er juin à minuit et calculer ce que cela rapporterait, sachant que beaucoup de matériel américain transite (fictivement) par l’Irlande ou le Royaume-Uni pour des raisons fiscales.
Ces deux pays appliqueraient-ils des sanctions douanières, en particulier les autorités britanniques, qui sont aujourd’hui en charge de conduire le processus devant conduire au Brexit ?
Sur le fond, tout cela revient à mettre en balance aciers spéciaux et beurre de cacahuète, aluminium et rouge à lèvre… ou tourteau de soja, pour s’en tenir à une denrée Made in USA qui représente de vrais volumes.
Les chiffres mensuels de l’emploi américain dépassent les attentes, mais Wall Street n’en a cure